Se lancer dans la quête d’un logement dans la capitale anglaise peut s’avérer une expérience douloureuse. Il n’est pas rare de tomber sur des arnaques et escroqueries en tout genre. Voici quelques conseils pour éviter le drame.
Méfiez-vous des annonces “alléchantes”
“Chambre double, propre, à deux minutes à pied d’Hyde Park, £500 par mois, toutes les factures incluses”. Si vous voyez ce genre d’annonces, fuyez ! “Souvent, les Français qui débarquent à Londres ne connaissent pas la réalité du marché foncier”, avance Chakir Zahid, ancien agent immobilier et fondateur de l’agence française House London Trip, qui conseille et accompagne, depuis quatre ans, les Français arrivant à Londres dans leur recherche de logement. “Un loyer trop peu cher pour un quartier plutôt chic, cela doit tout de suite alerter”, continue le professionnel.
Une visite s’impose !
Il est donc impératif de visiter la chambre, le studio ou l’appartement que vous souhaitez louer. “C’est essentiel d’être sur place”, conseille Marine De Lilla, associée de Chakir Zahid, pour que la personne puisse se rendre compte par elle-même de la réalité des lieux. “Les gens ont envie de faire confiance, en se disant que l’Angleterre, c’est comme la France : que les choses vont être carrées”. En somme, si on réserve un appartement, tout devrait bien se passer. Mais ce n’est pas toujours le cas. S’il n’est pas possible de visiter par soi-même, demander à un ami ou une connaissance d’y aller à sa place. C’est la meilleure façon de constater de visu l’état du logement. Et Chakir Zahid et Marine De Lilla de prévenir également : “Attention à ne verser aucune somme d’argent avant d’avoir visité”. Car il peut arriver que certains propriétaires ou agences demandent des acomptes pour réserver la chambre. “Si c’est une agence qui a été recommandée parce que déjà testée, pourquoi pas. Mais il se peut que la personne qui nous la recommande soit commissionnée par l’agence ou le propriétaire pour faire sa promotion sur internet”.
Vérifier l’essentiel
Une fois sur place, l’attention devra être portée sur des éléments importants. “La pression de l’eau dans les toilettes par exemple”, lance Marine De Lilla. Moisi sur les murs (les bâtiments à Londres sont souvent vieux, ndlr), isolation, bruit, vie dans la colocation, transports et commerces à proximité… “Dans l’idéal, Il faudrait que les colocataires du logement soient présents pendant la visite pour pouvoir leur poser des questions”.
Payer son loyer en liquide, oui, mais…
Il est vrai qu’à Londres, il est monnaie courante de payer son loyer en liquide. “Cela ne signifie pas forcément que c’est une arnaque”, précise Marine De Lilla, “on peut très bien faire un virement alors que l’agence va fermer boutique le lendemain”. Le locataire doit en revanche impérativement demander une preuve écrite du paiement – ne pas hésiter à exiger une facture à l’agence ou au propriétaire – si le loyer est versé en liquide. “Par transfert bancaire, pas de souci, car il existera toujours une trace de l’opération”, souligne Chakir Zahid. Le mieux étant aussi d’avoir un contrat de location.