Ils sont déjà huit à faire partie du groupe, dont le Belge Gilles Haumont. Ce disquaire, spécialisé dans la variété française, a monté avec d’autres commerçants ambulants francophones un “pop up market”, proposant des produits français mais pas seulement. Grâce à leur persévérance pour faire face à la crise économique découlant de la Covid-19, ils sont parvenus à convaincre plusieurs municipalités du Grand Londres mais aussi dans le Surrey, dont la ville d’Epsom, de les autoriser à installer leur marché au moins une fois par semaine.
“L’idée, c’est de recréer l’ambiance d’un marché à la française”, résume Gilles Haumont, “la plupart de nos clients sont Anglais, et recherchent ce côté pittoresque qu’ils découvrent quand ils vont en vacances en France. Ils adorent d’ailleurs qu’on leur parle en français”. Le disquaire belge a eu l’idée de ce “pop up French market” lors du premier confinement liée à la Covid-19. “Les commerces non-essentiels, dont je fais partie, ont dû fermer leurs portes. Sauf que les aides sont limitées pour nous aider à faire face”, commente-t-il, “du coup je me suis gratté la tête pour trouver une solution”. C’est ainsi que l’idée de monter un marché français lui est venue.
Le vendeur de disques et d’affiches (reconverti en partie en boulanger à cause de la crise sanitaire) avec d’autres commerçants, dont un fromager-charcutier, d’un vendeur d’oignons et d’ail de Bretagne ou encore de savons de lavande et de Marseille, de crêpes et de galettes, de vins, de viennoiseries et de pains… ont donc créé ce collectif. “On a tous l’expérience des marchés”, justifie Gilles Haumont, qui lui-même a été élevé par des parents antiquaires et donc a été habitué dès son plus jeune âge à la tournée des salons et foires.
Tous ensemble, ils ont alors pris leur bâton de pèlerin pour démarcher différentes municipalités du Grand Londres. “Au départ, cela n’a pas été simple”, faute de places disponibles sur les marchés existants. Finalement, la ville d’Epsom, située dans le Surrey non loin de la capitale anglaise, s’est laissée convaincre. Depuis le 20 novembre, et ce, tous les vendredis de 9am à 3.30pm, le groupe de commerçants, rejoint il y a quelques semaines par une vendeuse de spécialités culinaires Madagascar et de tartiflette, ainsi que d’un couple de Péruviens vendant des vêtements et bijoux, tout comme d’une personne vendant de l’artisanat thaïlandais, proposera aux habitants ses différentes produits à la vente.
D’autres municipalités, dont Leatherhead, Chesham, Horsham, Newbury ou encore St Albans, ont aussi accepté la présence du Pop Up French Market de manière, non pas hebdomadaire, mais ponctuelle. C’est sur la page Facebook que le groupe a créé que les personnes intéressées peuvent connaître le planning de l’itinérance de ce marché français. “C’est vraiment important d’être solidaires en ces temps difficiles”, lance Gilles Haumont, qui espère que les gens viendront leur rendre visite. Surtout que de nouveaux commerçants pourraient rejoindre la liste de ce French market. “Je suis en contact avec des pâtisseries de Londres”, confirme le Belge. Ce dernier lance d’ailleurs un appel à toutes celles et tous ceux qui seraient intéressé.e.s à rejoindre le groupe.