Le London Film Festival, communément appelé le BFI London Film Festival, est organisé depuis 1953 par le British Film Institute (BFI) et se tient en octobre. Il s’agit du plus grand festival public du Royaume-Uni et est visité chaque année par des milliers de cinéphiles qui ont le choix entre plus de 300 films, documentaires et courts métrages du monde entier.
Pour sa 66ème édition, le BFI London Film Festival se tiendra du mercredi 5 au dimanche 16 octobre dans différents endroits de la capitale. Cette année, quatre longs métrages français ont été sélectionnés dans la catégorie “compétition officielle” pour les LFF Awards. Parmi eux, Saint Omer, premier film de fiction de la réalisatrice française Alice Diop, déjà récompensée il y a quelques semaines à Venise avec un Lion d’Argent décerné par le Grand Jury. L’histoire suit un écrivain qui se rend dans le nord de la France pour suivre le procès de Laurence, une jeune femme africaine accusée d’avoir tué sa fille. Le film a été co-écrit par la romancière Marie NDiaye et met en vedette Kayije Kagame et Guslagie Malanda.
Autre film en compétition, Corsage, coproduction entre l’Autriche, le Luxembourg, l’Allemagne et la France, écrite et réalisée par la cinéaste autrichienne Marie Kreutzer. Présenté en avant-première lors du dernier festival de Cannes, il avait alors remporté le prix de la meilleure actrice pour Vicky Krieps dans la catégorie “Un Certain Regard”. Ce film d’époque raconte la vie l’impératrice Sissi d’Autriche, alors qu’elle se rebelle contre son rôle royal dans une cour étouffante des Habsbourg du XIXème siècle.
Nezouh, coproduction entre le Royaume-Uni, la Syrie et la France, de la réalisatrice syrienne d’origine française Soudade Kaadan, sera également en compétition. Il s’agit de son deuxième long-métrage après Le jour où j’ai perdu mon ombre, qui avait remporté le prix Luigi De Laurentiis du meilleur premier film lors du Festival de Venise en 2018. La cinéaste raconte cette fois-ci une histoire qui se déroule au milieu du conflit syrien. Une jeune fille de 14 ans se lie d’amitié avec le voisin d’à côté après que sa maison a été touchée par un missile.
Le film Les damnés ne pleurent pas, co-produit entre la France, la Belgique et le Maroc, mais réalisé par le Britannique d’origine marocaine Fyzal Boulifa, sera aussi de la partie. Selim, qui a grandi sans son père, et sa mère Fatima-Zahra vivent ensemble, avec si peu d’argent qu’un seul moment de malchance est une crise de survie. Cette relation de co-dépendance va être mise à mal lorsqu’un voyage dans le village familial révèle des secrets troublants, et mettant à l’épreuve leur amour fragile.
Outre la compétition officielle de ce BFI London Film Festival, la France est aussi bien représentée dans d’autres catégories dont cette du “Premier long métrage”. En effet, la première œuvre cinématographie de Lola Quivoron, Rodeo, sera en lice. Ce drame féministe raconte l’histoire d’une jeune femme de banlieue qui veut participer à des courses de motocross illégales. Elle parvient à se faire une place dans le monde très masculin du “rodéo” et rejoint un groupe travaillant pour un gangster en prison, dont elle entretiendra un lien fort avec sa femme.
Aux cotés de ce film, celui de Lise Akoka et Romane Gueret, The Worst Ones. Lauréat du prix “Un Certain Regard” au dernier festival de Cannes, ce premier long métrage explore le coût de l’utilisation par les cinéastes d’acteurs non professionnels au nom de la “vraie chose”. Le réalisateur belge Gabriel (interprété par Johan Heldenbergh) tourne un drame ouvrier dans un lotissement du nord de la France ; sa jeune distribution locale comprend l’adolescente Lily (jouée par Mallory Wanecque), le futur dur à cuire Jessy (interprété par Loïc Pech) et l’électron libre Ryan (joué par Timéo Mahaut). Mais Gabriel n’a pas tout à fait anticipé l’importance de la ligne de démarcation entre réalité et fiction…
Crédit photo : Srab Film
Quand : du mercredi 5 au dimanche 16 octobre
Où : un peu partout à Londres
Informations et réservations : ici