Après des études en communication et un passage de dix ans dans l’évènementiel, Hortense Vène a décidé de « changer complètement » de voie après son emménagement à Londres où elle a rejoint son mari, sept ans plus tôt. Tout en conservant dans un coin de sa tête les préceptes de sa première passion, l’évènementiel, la créatrice de La Frenchette a décidé de donner plus de place à un autre intérêt « depuis toujours » : la cuisine.
C’est ainsi qu’à 30 ans, la jeune entrepreneure s’est inscrite à l’école Le Cordon Bleu avec l’idée de se lancer un jour dans son propre business culinaire. Mais au moment de la fermeture temporaire de l’établissement pendant la pandémie de Covid-19, en plein milieu de son cursus, Hortense Vène a entrepris de se maintenir occupée derrière ses propres fourneaux « pour cuisiner et m’entraîner pour mes cours ».
« Du coup j’avais toute cette nourriture dont je ne savais pas quoi faire ». La jeune femme a alors a créé un site Internet et s’est tournée vers les réseaux sociaux pour y partager et proposer ses confections à la vente. Et de fil en anguille, ses premiers mets sucrés, de type « confort food », ont trouvé leur première clientèle parmi d’autres Français installés dans la capitale britannique. « J’ai passé les confinements à déposer mes commandes à vélo à droite et à gauche dans Londres, c’était formidable ».
Pour le développement de La Frenchette au niveau commercial, l’entrepreneure a pu se rapporter à ses cours et son expérience dans l’évènementiel, qui l’a « énormément » aidé sur le plan organisationnel. « J’ai aussi regardé sur le site du council pour voir comment se déclarer et préparer le passage d’inspection de l’hygiène ». Après quoi, les commandes se sont accumulées et Hortense Vène est restée l’unique patronne et employée de son business, qu’elle a appris à gérer au fur et à mesure depuis sa propre cuisine.
Devenue entre-temps maman d’une petite fille, aujourd’hui âgée de 16 mois, Hortense Vène a organisé sa vie de famille pour continuer à maintenir son commerce à flot. D’autant plus que sa clientèle, parmi laquelle elle compte désormais de grandes entreprises comme Ralph Lauren, s’est davantage développée grâce au bouche-à-oreille, y compris au sein de ses propres réseaux. « Maintenant que je suis dans les groupes de maman à l’école, on parle beaucoup de moi pour les gâteaux d’anniversaire, la galette, etc. Et les gens me contactent sur Instagram ou depuis mon site Internet ». Ce site, qu’elle qualifie de « vitrine », lui sert à présenter ses services et son expertise. Mais ses clients restent aussi libres de partager leurs propres idées de mets ou d’évènements.
Pendant ses périodes les plus chargées, notamment en janvier avec la galette des rois, Hortense Vène s’affaire tous les jours aux fourneaux en essayant « de faire au plus vite parce qu’il y a beaucoup de choses à faire », et se penche le soir sur les devis, et le week-end sur la comptabilité. Lors des périodes plus creuses, la cheffe travaille sur ses « présentations » et sur de nouveaux « menus et recettes » disponibles à la livraison.
Pour la suite de l’aventure, Hortense Vène espère ouvrir un jour son propre café-déli à Londres, où ses clients pourraient circuler « du matin au soir » pour manger sur place, ou commander des plats à emporter sur le modèle actuel de La Frenchette. Un « rêve » que l’entrepreneur garde pour l’instant sous sa manche, le temps de trouver les finances et la période idéale pour se lancer.