Après l’accouchement, le suivi postnatal pour la mère et l’enfant est assuré par le NHS. Pour profiter d’un environnement plus médicalisé ou d’un meilleur confort, il est possible d’y ajouter des prestations en privé.
Un court séjour en maternité
Après un accouchement dans le secteur public, on ne s’éternise pas dans sa chambre d’hôpital. La durée de séjour est de 24 à 48 heures, contre 4 à 5 jours en France. La chambre dans le ward étant souvent partagée à 4 ou 6 jeunes mamans, certaines ne seront pas mécontentes de retrouver leur home sweet home. Comme souvent dans le système de santé britannique, il est possible de payer (de sa poche ou via son assurance privée) pour obtenir un degré de confort supplémentaire. Les hôpitaux publics sont en effet souvent pourvus d’une aile privée, dans laquelle on peut s’offrir une chambre à soi. À noter : le NHS pratique une politique très en faveur de l’allaitement. Les mères ne souhaitant pas allaiter prévoiront donc lait en poudre et biberons, non fournis par l’hôpital.
Compensé par des visites à domicile
Les community midwives assurent le suivi à la maison. La première visite a lieu le lendemain ou le surlendemain du retour, suivie normalement d’une seconde visite (parfois téléphonique). La community midwife s’assure du bon état de santé de la mère et l’enfant. Le health visitor prendra ensuite le relais. Il évoquera avec les parents le calendrier de vaccination, légèrement différent de celui de la France. « Il vérifie aussi que l’enfant est dans un environnement sain et donne les informations sur ce qui est proposé au medical centre du quartier (ou children centre, équivalent PMI) », explique Mathilde Allemand, infirmière puéricultrice à Londres. Les parents peuvent également y faire peser le bébé et profiter de conseils sur les soins à lui apporter. Six à huit semaines après la naissance aura lieu le 6-week check. Le GP vérifiera que la mère se remet bien et s’assurera de son bon état émotionnel.
Le secteur privé en complément du suivi NHS
Loin de leurs proches et d’un suivi postnatal à la française, certains parents choisissent de rajouter des prestations complémentaires payantes. Contrairement à la France, la rééducation périnéale n’est pas prise en charge. « Éprouvé par la grossesse et l’accouchement, le périnée a perdu une grande partie de sa tonicité et ne peut plus remplir son rôle de soutien et de maintien des organes du bassin », explique Pauline Fétu, sage-femme en privé à Londres. Une rééducation périnéale, auprès de sages-femmes ou de physiotherapist, permettra « de prévenir d’éventuelles complications telles que les fuites urinaires, les douleurs pendant les rapports sexuels ou même descente d’organes (prolapsus) ».
Autre service plébiscité par les familles : l’aide à domicile, « pour soutenir la parentalité, répondre aux questions. C’est capital de se faire aider (nuits, reflux, allaitement etc), notamment pour éviter le risque de dépression post-partum » insiste Mathilde Allemand.