Les expressions, c’est votre “cup of tea”. En voici 10 to be (or pretend to be) like Shakespeare.
Littéralement “quand les cochons auront des ailes” et équivalent de notre chère expression de gallinacés “quand les poules auront des dents”.
Exemple : si votre collègue John vous propose une tartine de Marmite à la cantine, c’est le moment de dégainer les cochons volants : “My dear John, I’ll eat Marmite when pigs fly“. Parce que la probabilité de voir un Français – qui respecte un minimum la gastronomie – manger de la Marmite est la même que celle de voir des cochons voler : égale à 0.
John aime la Marmite – personne n’est parfait – mais heureusement pour lui, il n’a pas que des défauts. Avec vos collègues, vous reconnaissez à ce brave John d’être “a real beaver”. Littéralement, “un vrai castor”.
On vous arrête tout de suite, rien à voir avec une dentition hasardeuse ou une promptitude à croquer toutes les tartines de Marmite qui traînent. “A real beaver” n’est autre que l’équivalent de notre “bourreau de travail”. Comme quoi, la Marmite est peut-être un bon carburant ?
Encore une histoire de volatile. Cette fois, des poulets, du moins en devenir. “Don’t count your chickens before they are hatched” signifie littéralement “ne compte pas les poussins avant qu’ils ne soient nés”, équivalent de notre (beaucoup plus héroïque) peau d’ours vendue avant de l’avoir tué.
Exemple : Justin, le collègue qui vous fait de l’oeil à la machine à café (seule raison pour laquelle vous vous êtes convertie à cette infâme jus de chaussettes) vous a laissé la primeur ce matin. Euphorique, vous racontez l’éclosion de votre idylle à votre collègue Kate qui vous rétorque : “de là à ce que tu deviennes sa poule, ne compte pas les poussins avant qu’ils ne soient nés“. Alerte prise de bec en vue.
Kate vient donc de vous taxer impunément de naïve quant à la potentialité d’une histoire naissante avec Justin. Inutile de prendre la mouche avec Kate qui est manifestement un cœur de pierre.
Rétorquez-lui “there are no flies on me“, littéralement, “je ne suis pas encore recouvert de mouches” et comme vous ne l’aurez pas deviné, équivalent de notre “je ne suis pas tombé de la dernière pluie”.
Dans cette expression “to throw pearls in the swine”, il est question de pourceaux à qui il ne faut pas jeter de perles. Pourquoi ? Parce qu’il risquerait de se rouler dans la boue avec et que les bijoux de famille ça se respecte Messieurs, Dames !
Exemple : vous allez penser qu’on s’acharne sur ce brave John (le castor) mais lui donner une miche de pain qu’il tartinerait de Marmite, ce serait comme donner de la confiture aux cochons. John (ce pourceau) n’a-t-il donc pas conscience de la valeur du pain, ce bijou gastronomique, cet or blanc ?
Parce que parler de la pluie et du beau temps peut vous sauver de pléthores de moments de solitude (lorsque vous vous retrouvez nez à nez avec Jack de la compta dans l’ascenseur par exemple) ET parce qu’en Angleterre la pluie est un VRAI sujet, retenez bien cette expression “it’s raining cats and dogs” qui signifie littéralement “il pleut des chiens et des chats”.
Cela ne doit pas faire du bien de se prendre un berger allemand ou un siamois sur la tête, mais avouons que c’est quand même vachement plus mignon que les cordes qui nous pleuvent dessus en France.
Alors que nous autres (sadiques) Français fouettons les chats lorsqu’on signifie à quelqu’un que l’on a des préoccupations bien plus importantes, les Anglais “have other fish to fry”, autrement dit, ils s’en vont frire du poisson. Un rapport avec le fish and chips ?
Exemple : votre collègue Mary vous demande poliment de récupérer ses papiers à l’imprimante. Sauf que Mary a pioché le mauvais poisson. Bien que l’appareil soit effectivement situé derrière votre bureau et qu’il vous suffit de tendre (à peine) le bras pour les attraper, vous avez d’autres tâches BEAUCOUP plus importantes en cours comme regarder des vidéos de chats mignons sur Internet. Poliment, répondez-lui : “I wish I could Mary but I have other fish to fry“. En amont, assurez-vous que Mary ne soit pas vegan. Elle risquerait de vous coller la PETA (version anglo-saxonne de la SPA) sur le dos.
Vous êtes en pleine discussion avec la même Mary quand soudain, une grenouille vient se nicher dans votre gorge (ne nous demandez pas comment elle est arrivée là, et entre nous, c’est aussi probable qu’un chat !).
Avant que Mary n’alerte les secours, faites un petit effort. Entre deux toussotements et trois postillons, rassurez-la sur l’état de votre gorge, en proie avec cette fichue grenouille : “No worries Mary, it’s just a frog in my throat“.
S’il n’est pas nécessaire de vous en faire la traduction, on peut en revanche vous expliquer l’origine de cette expression abraconcombresque ! La drôle de comparaison avec un concombre pour signifier qu’on reste calme et que l’on garde son sang-froid serait basée sur le fait que même en cas de chaleur extrême, l’intérieur du cucurbitacée reste frais. Pas con(combre).
Exemple : La prochaine fois que vous croisez Justin à la machine à café, “just be cool as a cucumber”.
Quand John (encore et toujours lui) confond fromage, le VRAI, et “fromage” à tartiner de type “cheese cream”, vous êtes dans votre bon droit de littéralement “créer une tempête dans une tasse de thé”.
Dans les faits, vous offusquer, taper un peu du poing sur la table, hausser le ton, en faire tout un fromage quoi ! On s’attaque au fromage, vous chahutez le thé. Point, fin de la discussion.