Rénovation de la médiathèque, construction d’une bibliothèque jeunesse baptisée du nom de l’illustrateur londonien Quentin Blake, coup de frais sur les salons, création d’un nouveau cinéma et développement de la programmation : les projets ne manquent pas pour l’Institut français du Royaume-Uni, basé à South Kensington.
Créé au siècle dernier, le centre culturel a entrepris depuis 2016 de larges de travaux de modernisation. “Cela a pu se faire grâce à l’appui du trust “The Friends of French Institute””, explique Claudine Ripert-Landler, directrice de l’Institut français. D’ailleurs, c’est cette association créée en 1998 pour aider le centre culturel à lever des fonds et à réaliser sa mission de promotion la culture française et le dialogue interculturel au Royaume-Uni, qui a décidé de lancer ce grand chantier.
Un appel au financement a donc été lancé il y a quelque mois pour assurer ces travaux, qui s’étalent sur trois phases. “La première a été de rénover les salons, que l’on a inauguré officiellement vendredi 27 avril, en présence du parrain Lambert Wilson”, avance la directrice. En effet, l’acteur français a tout de suite adhérer au “Projet Lumière” et s’est positionné en ambassadeur. “Les travaux ont débuté en janvier et se sont achevés en mars”, détaille Claudine Ripert-Landler. Les nouveaux salons offriront “un meilleur standard pour une ville comme Londres”. “On y proposera dès le mercredi 23 mai un cycle de musique de chambre. On vient de faire rénover un piano Pleyel et Bertrand Chamayou viendra jouer”.
La deuxième étape consistera à la création d’un deuxième cinéma avec une trentaine de places supplémentaires au sous-sol de l’Institut. “On va engager le chantier cet été. Cela nous permettra d’apporter une programmation complémentaire au Ciné Lumière, d’en faire également un espace pour l’éducation à l’image”.
L’espace cinéma, qui diffuse 1.000 films par an, est une des principales ressources financières du centre culturel, accueillant un public à la fois francophone et britannique et proposant des projections de grands classiques comme des sessions thématiques tout au long de l’année. “Nos activités culturelles, incluant les cours de langues françaises et le cinéma, permettent de nous auto-financer à 85%. Le reste provenant de l’Etat français”, complète Claudine Ripert-Landler.
La dernière étape sera “l’extension et l’appui à la programmation” afin de diversifier l’offre de l’Institut. “Tous ces projets sont un vrai tournant pour le centre culturel. Cela montre la dynamique de développement de cet espace, qui assure le rayonnement de la France et de prouver sa créativité culturelle et artistique”, conclut la directrice.