Envie de voyager, de découvrir d’autres cultures, d’apprendre une nouvelle langue ? Rien de mieux que l’aventure Au Pair pour cela. Nourri(e)s, logé(e)s et plus ou moins payé(e)s, vous vous engagez à vous occuper des enfants – et parfois, un peu de la maison – sur des horaires prédéfinis avec les parents. Mais comment ça fonctionne vraiment ?
Etre Au Pair, ça ne veut pas dire être nourrice. Il ne faut pas confondre les deux. “On est Au Pair pour partir à l’étranger, apprendre la langue. C’est un échange de service à court terme”, indique Marine Lienard, directrice de l’agence de nourrices St Pancras Recruitment. Alors qu’être nounou, “c’est un contrat de travail sur du long terme.”, ajoute-t-elle.
Les attentes ne sont en effet pas les mêmes. Une nounou doit avoir une expérience professionnelle d’au moins deux ans – voire trois selon les agences – dans la petite enfance. Elle va s’occuper à temps plein des enfants et de tout ce qui les concerne. “C’est la deuxième maman,” résume Valentine Yazigi, directrice de French Nanny London. A contrario, pour être Au Pair au Royaume-Uni, il vous suffit de quelques références, un rapport médical et une copie de votre casier judiciaire.
Quelles étapes pour être Au Pair ?
Après avoir rempli vos coordonnées habituelles et fourni les documents demandés, on vous mettra directement en contact par message, téléphone ou/et en face-à-face avec une éventuelle famille. Idéalement, vous avez le permis et êtes non-fumeur.
Si le métier est plus pratiqué par les jeunes femmes que par les jeunes hommes, un maximum de 30 heures de travail par semaine – pouvant comprendre un peu de tâches ménagères selon l’accord conclu avec la famille – est demandé à l’Au Pair. Aussi, légalement vous ne devez pas être placé(e) dans une famille qui parle la même langue que vous. Le but étant d’établir un échange linguistique.
J’habite en France
Vous habitez en France et vous cherchez à partir ? Le mieux est de faire appel à une agence Au Pair agrée par l’International Au Pair Association (IAPA) pour un maximum de sécurité. Avec plus de 170 organisations membres dans 45 pays, IAPA est la plus grande au monde dans tous les aspects des programmes d’échanges Au Pair et culturels.
Elle a établi une charte de qualité très stricte que “les agences travaillant avec nous doivent respecter,” explique Patricia Brunner, directrice de IAPA. Pour un montant d’environ 300 euros, ces structures s’engagent à trouver la famille qui vous correspond le mieux et à protéger vos droits tout au long de votre séjour. Par exemple, “beaucoup d’agences demandent aux familles l’emploi du temps de la personne Au Pair, afin de connaître leurs heures de travail,” indique-t-elle.
J’habite au Royaume-Uni
Si vous êtes déjà domicilié(e) au Royaume-Uni, le plus pertinent est de faire appel à la British Au Pair Agencies Association (BAPAA). Reconnue comme “la porte-parole” des agences Au Pair du pays, vous pourrez trouver de nombreuses organisations sur leur site internet. Partenaire de l’IAPA, la BAPAA obligent les entreprises de placement avec lesquelles elle travaille à veiller au respect des règles de conduite. Chaque agence établit son propre tarif pour le placement en famille.
Les sites “non-agréés”
En plus des agences dites “agréées”, vous pouvez trouver un grand nombre de sites qui proposent le même service, mettre en lien familles et Au Pair – à quelques différences près. Ludivine, ancienne Au Pair, explique : “J’ai choisi d’utiliser un site non agréé car une amie est passée par là avant et ça c’était très bien passé. C’était plus pratique, le site est gratuit et ne demande aucune condition particulière.” Effectivement, passer par ces plateformes est très commun et les résultats sont très performants.
Néanmoins, vous n’avez aucune garantie sur la famille avec qui vous échangez. Beaucoup d’histoires sont belles, mais beaucoup d’Au Pair ont aussi étés très déçu(e)s. “Après une très bonne expérience de sept mois, j’ai voulu retenter l’aventure. Malheureusement, les deux familles pour lesquelles j’ai travaillé ensuite m’ont fait vivre un enfer. Chambre au fond du jardin, enfants pourris gâtés, pas de communication avec les parents – à part pour me faire des reproches ou me donner des ordres – surcharge de travail et mise à la porte du jour au lendemain… Ce sont des choses qui peuvent arriver”, prévient Ludivine.