Une Française lance sa propre marque de chapeaux à Londres

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Anne-Charline, créatrice de la marque de chapeaux Be Charlie
Anne-Charline, créatrice de la marque de chapeaux Be Charlie. Crédit : Be Charlie

La Française Anne-Charline Gal, surnommée Charlie, a lancé sa marque de chapeaux Be Charlie en février dernier à Londres. « Ce marché est assez classique et je voulais vraiment lancer quelque chose de différent, avoir des produits qui ne sont pas juste réservés à une certaine clientèle », explique la jeune femme.
Tout commence fin 2017 quand la créatrice pense sérieusement à se lancer, car, confie-t-elle, elle souhaitait « réaliser quelque chose en dehors du travail, où je pouvais m’épanouir. J’ai toujours aimé la mode, personnaliser mes affaires, bricoler… » En février 2018, elle dépose alors les statuts de son entreprise et crée son site internet, certaine que cela peut fonctionner. « Le chapeau est un accessoire qui revient de plus en plus à la mode », constate-t-elle, « avant, c’était les classes aisées et les personnes plus âgées qui en portaient. Aujourd’hui, tout le monde en porte. »

Des chapeaux venus d’Italie

Pour sa première collection d’hiver, Anne-Charline Gal met tout de suite en vente quatre modèles, tous 100 % laine. « Je les personnalise à la main en ajoutant du ruban, du velours, du satin, du lurex ou différents types de cuir, puis en mélangeant les couleurs. Etant des modèles « demi-saison » et faciles à porter, ces premiers chapeaux sont devenus ma collection permanente », raconte-t-elle. Deux mois plus tard la créatrice présente sa collection d’été composée de quatre autres produits. « J’ai voulu varier un peu plus les matières en ajoutant de la paille, du cuir ou même des perles », explique-t-elle avant d’ajouter, « chaque modèle a une histoire. Je m’inspire de mes voyages et j’essaie de faire ressentir l’atmosphère du lieu par le choix des couleurs ou des matériaux. »
Très attachée à la qualité de ses produits et au fait de les fabriquer dans des pays européens, Anne-Charline Gal collabore avec un chapelier italien. « Je savais que c’était un fournisseur sérieux et il a accepté de démarrer notre partenariat avec des quantités assez basses, ce qui n’est pas toujours évident à trouver quand on commence ». Néanmoins, la créatrice n’élimine pas la possibilité de fabriquer un jour elle-même ses chapeaux. « J’aimerais bien avoir une formation en chapellerie, mais ça demande du temps et surtout de la place, ce que je n’ai pas pour le moment », avoue-t-elle.

Anne-Charline marque chapeaux
Crédit : Be Charlie

L’expérience, une base essentielle pour la jeune créatrice

Son expertise dans le domaine, elle la puise dans sa formation initiale et ses expériences professionnelles. Originaire de Normandie, Anne-Charline Gal a étudié à l’université Paris-Dauphine où elle a effectué un master en marketing en alternance. Elle commence alors par développer les accessoires de la marque Printemps, puis les produits Louis Vuitton.
C’est à la fin de sa première année de ce master qu’elle décide de faire une année de césure et vient alors s’installer à Londres avec son copain. « Ça m’a toujours intéressé d’avoir une expérience à l’étranger », raconte-t-elle, « ici, c’est une ville cosmopolite, avec un marché du travail très actif, tout en restant proche de la maison. Londres était donc parfaite pour nous. »
La jeune femme y reste huit mois, travaillant deux mois et demi comme vendeuse pour Dior chez Harrods, puis cinq mois chez Body Shop dans le développement cosmétique. « J’ai tout de suite adoré la vie ici », lance-t-elle. Cependant, au bout d’un an, « il fallait que je rentre en France pour valider ma deuxième année de master ». De retour dans l’Hexagone, elle est embauchée comme développeuse parfums pour la marque italienne Bottega Veneta. « On peut dire que j’ai toujours eu un mixte mode et cosmétique dans mes expériences », indique la créatrice, « mais j’ai toujours été intéressée par les accessoires ».

Collaborations avec une Instagrameuse et d’autres créateurs

A la fin de ses études en 2016, Anne-Charline Gal retourne dans la capitale anglaise. « Avec mon copain, on s’y était tellement plu la première fois que l’on est revenu ». En janvier 2017, elle reprend son poste de développeuse produits chez Body Shop. Elle y est toujours aujourd’hui à temps plein, en plus de son entreprise Be Charlie. « J’essaie de ne pas mélanger ma marque et mon travail, pour vraiment me concentrer sur ce que je fais », commente-t-elle.
La créatrice travaille actuellement sur sa prochaine collection hiver, prévue fin septembre-début octobre, et essaye de développer petit à petit ses partenariats. En outre, elle a commencé à faire quelques collaborations avec d’autres créateurs telles que la marque d’accessoires pour enfants Juliette Paris et de celle de bijouterie Nouare Jewellery. « On a organisé des shootings communs, ce qui nous aide mutuellement à augmenter notre visibilité », explique-t-elle.
D’autres associations lui sont également bénéfiques, notamment celle avec la blogueuse italienne, Mia Beschieri. Cette dernière publie des photos sur son compte Instagram toujours accompagnée du chapeau « Canotier Promenade à Venise » de Be Charlie et ainsi le partage avec sa communauté de plus de 110 000 abonnés. « Je suis vraiment reconnaissante des publications de Mia. Ce n’est pas toujours facile de dénicher des blogueurs, j’ai envoyé de nombreux messages à beaucoup d’entre eux et c’est l’une des seules à m’avoir répondu quasi immédiatement », conlut-elle.

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