Bordeaux à moins de 5 heures de Londres d’ici trois ans ? Quatre gestionnaires d’infrastructures SNCF-Réseau, Eurotunnel, Lisea et HS1 viennent tout juste de signer un accord pour lancer une étude de création d’une liaison ferroviaire entre la capitale anglaise et la gare de Bordeaux Saint-Jean.
Cette étude devra déterminer la faisabilité et les coûts de la mise en place d’installations de contrôles aux frontières. “Les conditions sont aujourd’hui réunies pour imaginer un futur terminal ferroviaire international à Bordeaux”, confirme Philippe Jausserand, directeur commercial de Lisea, “la LGV (ligne à grande vitesse, ndlr) entre Tours et Bordeaux constitue le dernier maillon d’un itinéraire à grande vitesse permettant un trajet direct, rapide et attractif vers Londres.”
De son côté, Jean-Pierre Ramirez, directeur réseau ferroviaire d’Eurotunnel estime que l’introduction de cette nouvelle offre “vient établir une nouvelle référence incontournable pour le marché”. Le succès serait par ailleurs garanti, puisque selon Wendy Spinks d’HS1, “un expatrié britannique vivant en France sur quatre vit dans la région de Bordeaux”. Les quatre partenaires rappellent qu’en 2017, “plus d’un million de personnes ont voyagé par avion entre Londres et la région de Bordeaux et les études montrent que jusqu’à 20% des clients choisiraient le rail pour un service de cette distance.”
L’étude de faisabilité doit durer cinq mois. Si elle est concluante, la liaison pourrait voir le jour d’ici 2022.