A partir du jeudi 7 mars, le célèbre photographe britannique Martin Parr exposera à la National Portrait Gallery certains des innombrables clichés qu’il a pris au cours de sa longue carrière. L’exposition intitulée Only Human : Martin Parr restera visible jusqu’au lundi 27 mai prochain. Le photographe spécialisé dans la photographie de la société britannique tentera d’éclairer l’identité de ce peuple insulaire si particulier, au moment où celui-ci s’apprête à quitter l’Union Européenne vendredi 29 mars. La date de l’exposition ne relève pas du hasard, comme le confie le principal intéressé : “Un des thèmes principaux sera l’identité britannique. Sachant que mars 2019 est le moment où nous sommes censés quitter l’UE, le timing ne pouvait pas être meilleur”.
Souvent avec ironie et humour, les clichés exposés par Martin Parr couvrent la vie du Royaume-Uni et de peuples du monde entier depuis les années 70 jusqu’à aujourd’hui, grâce à des photos inédites relatant notamment l’atmosphère régnant autour des Britanniques depuis le fameux référendum sur le Brexit en 2016.
Né en 1952 dans une petite commune du Surrey, Martin Parr trouve sa vocation de photographe documentaire à l’âge de 14 ans. Pour en faire son métier, il décide de partir dans le nord industriel, à Manchester. Très vite, il se lance dans une étude de la culture prolétarienne dans le Nord populaire du Royaume-Uni et il découvre le thème qui va devenir son favori : le peuple.
Tout au long de sa carrière de photographe, Martin Parr s’attache à immortaliser grâce à son appareil, les différentes classes sociales britanniques, en faisant apparaître un côté intime, satirique et anthropologique dans les aspects de la vie contemporaine. Successivement, il s’est intéressé dans ses différents projets aux communautés rurales du Yorkshire (1975-82), aux classes ouvrières (The Last Resort, 1983-85), aux classes moyennes (The Cost of Living, 1987-89), au tourisme de masse (Small World, 1987-94) et au consumérisme mondialisé (Common Sense, 1995-99).
De plus, Martin Parr a marqué de son empreinte l’Histoire de la photographie en faisant de la photographie vernaculaire, relatant des faits de la vie quotidienne, sans visée artistique, un genre majeur dans l’univers de la Photographie.