Que vous empruntiez quotidiennement ou occasionnellement le réseau de transport londonien, l’Oyster card reste le moyen le plus économique et flexible pour visiter, aller travailler ou bien sortir dans Londres. Vous pensiez bien la connaître, en êtes-vous si sûr.e ? Tour d’horizon des différents tarifs et abonnements que contient ce petit bout de plastique bleu et blanc.
Lancée en juin 2003, l’Oyster card est le sésame sans contact permettant de se déplacer dans les 9 zones que compte la capitale anglaise en empruntant tout aussi bien l’underground, l’overground, la DLR que les “red buses” et le tram. Sa particularité ? Elle peut supporter simultanément un abonnement, donnant un accès illimité aux transports (dans le périmètre des zones choisies), ainsi qu’un stock d’argent pouvant être utilisé lorsqu’un trajet ponctuel dépasse le cadre de votre abonnement. Autrement dit, c’est un support unique qui vous permet de choisir la formule la plus adaptée à vos besoins.
Pour obtenir votre Oyster card, il vous suffit d’utiliser l’une des nombreuses machines automatiques disposées dans les stations de métro ou bien de vous adresser à un guichet ou une boutique accréditée. Il vous faudra également vous acquitter de la somme de £5, faisant office de caution. En effet, vous n’achetez pas la carte, vous l’empruntez simplement, ce qui signifie que vous pourrez la rendre quand vous n’en aurez plus l’utilité et récupérer ainsi votre caution, créditée du solde d’argent restant sur votre carte. Écologique et économique donc.
Pay as you go, c’est la formule idéale pour se déplacer très ponctuellement dans Londres ou pendant seulement quelques jours. Le premier avantage de ce porte-monnaie virtuel est qu’il permet de faire de grosses économies par rapport aux tickets unitaires. Il en est d’ailleurs de même pour les cartes de paiement sans contact qui peuvent elles aussi servir de titre de transport. A titre de comparaison, un aller simple validé avec une Oyster card ou une carte sans contact entre les zones 1 et 2 sera facturé £2.90 en heure de pointe (6:30 à 9:30 am du lundi au vendredi) et £2.40 en heure creuse, contre £4,90 pour un ticket unitaire papier, valable quant à lui à n’importe quelle heure de la journée.
Autre avantage, les plafonds journaliers. Finie l’inquiétude au moment de recharger votre Oyster card, votre crédit ne va pas fondre comme la neige au soleil. Au-delà de £7, c’est-à-dire l’équivalent de trois trajets en métro, vous pourrez voyager en illimité en zones 1 et 2 sans être débités, et ce, jusqu’à 4:29 am le lendemain matin. Les plafonds peuvent évidemment différer selon le nombre de zones sélectionnées.
Si vous projetez de vous déplacer sur la durée, optez plutôt pour une Travelcard à la semaine, au mois ou plus. Les prix de ces season ticket chargés sur l’Oyster card augmentant crescendo en fonction du nombre de zones choisi et la durée d’abonnement, il sera ainsi plus avantageux de prendre un forfait au mois que de recharger des seven day tickets.
Comme évoqué précédemment, tout l’intérêt de l’Oyster card est donc de pouvoir combiner un abonnement Travelcard pour les allers-retours journaliers avec la formule Pay as you go pour les déplacements ponctuels hors-abonnement. Admettons, par exemple, que vous habitiez et travaillez entre la zone 1 et 2. Votre abonnement vous permet de circuler librement dans ce périmètre pour £134,80, mais rien ne vous empêche de vous échapper vers l’extérieur de Londres grâce à ce porte-monnaie virtuel. A la sortie, seul le trajet au-delà de la zone 2 vous sera débité de votre solde.
Bien que les transports londoniens restent chers, comparativement au Pass Navigo parisien (75.20€ par mois), il est tout de même possible de se déplacer à moindres frais. A cette fin, le bus est sans doute la solution la plus accessible, dans tous les sens du terme d’ailleurs. En effet, les bus étant dézonés, un abonnement Travelcard pour les zones centrales permet de voyager dans tous les zones, et réciproquement. En outre, le ticket unitaire à bord des bus s’élève à £1.50 et permet d’effectuer une correspondance avec un tramway ou un autre bus dans l’heure suivant la première validation. Précision cependant, il n’est plus possible d’acheter de ticket en cash auprès du conducteur. Seuls sont acceptés les Oyster cards, les cartes bancaires sans contact ainsi que les tickets papier préalablement achetés. Néanmoins, pour faire de vraies économies, il faudra faire le choix du tout-bus. Avec un plafond journalier à £5 et un forfait sept jours à £21.20, la différence est nette avec les autres moyens de transports. Pour autant, les temps de parcours en centre-ville peuvent rebuter à choisir le bus, malgré le point de vue offert par l’étage.
Enfin, sachez que les enfants de moins de 11 ans peuvent voyager gratuitement sans ticket sur tout le réseau. De 12 à 16 ans, ils pourront bénéficier d’un demi-tarif, à condition de posséder une Oyster card avec photo d’identité, disponible aux points de vente en station.