Après les réticences exprimées en fin de semaine dernière, la confiance semble de retour, lundi 28 octobre, au sein de l’UE. Le président du Conseil européen, Donald Tusk, a en effet annoncé dans la matinée sur son compte Twitter que « les 27 ont accepté la demande britannique d’un report flexible du Brexit au 31 janvier 2020 ».
The EU27 has agreed that it will accept the UK’s request for a #Brexit flextension until 31 January 2020. The decision is expected to be formalised through a written procedure.
— Donald Tusk (@eucopresident) October 28, 2019
Cette date était déjà évoquée depuis plusieurs jours et devient donc la nouvelle date butoir à laquelle le Royaume-Uni devra avoir organisé et mis en œuvre son retrait. Au préalable, Boris Johnson devra cependant parvenir à faire voter par le Parlement les lois de mise en application du deal décroché à Bruxelles jeudi 17 octobre dernier.
A la fin de son tweet, Donald Tusk, a également précisé que « la décision doit être formalisée par écrit », excluant par conséquent la tenue d’un nouveau sommet européen. Cette précision peut aussi laisser entrevoir que ce report concédé à la Grande-Bretagne pourrait s’accompagner de garanties, comme par exemple le caractère non-renégociable de l’accord.
La perspective des élections anticipées a favorisé le consensus
Devant l’impasse du gouvernement britannique, la quasi-totalité des États membres du bloc européen, à l’exception de la France, avaient fait entendre leur consentement au délai supplémentaire sollicité par Downing Street. Paris préférait en effet jusque-là opter pour un « report technique » à échéance du vendredi 15 novembre, bloquant de fait la demande. Mais le gouvernement tricolore a finalement lâché du leste après que les signaux favorables à la tenue d’élections générales anticipées à la mi-décembre se sont multipliés outre-Manche durant le week-end du 26 et 27 octobre. Si les travaillistes se sont montrés frileux à l’idée d’un nouveau scrutin, dont le projet sera soumis au vote de la Chambre des Communes lundi 28 octobre, les Libéraux-démocrates ainsi que le SNP écossais ont quant à eux laissé entendre leur approbation.
