Quoi de mieux que Richmond Park pour prendre un grand bol d’air tout en restant dans la capitale anglaise ? Figurant parmi les 8 parcs royaux de Londres, cette étendue sauvage de 955 hectares est un lieu idéal pour se reconnecter avec la nature. Les promeneurs qui s’aventurent dans ce domaine, classé réserve naturelle nationale, auront la chance d’observer une biodiversité sans pareil.
L’immensité du parc, le calme de la nature ayant repris ses droits et des paysages d’une beauté apaisante, sont autant de raisons pour y faire une randonnée. D’autant plus qu’en automne, c’est le lieu idéal pour partir à la cueillette des champignons ou ramasser des châtaignes sous les yeux des petits écureuils gris. Pour ceux n’étant pas amateurs des balades à pied, il est toujours possible d’essayer d’autres moyens de locomotion. En effet, on peut parcourir le parc à cheval grâce aux 5 étables locales situées aux alentours. Le vélo est aussi une autre façon de se promener agréablement en suivant la Tamsin Trail, un circuit à travers champ d’une douzaine de kilomètres.
Quelque soit la manière dont on se déplace, il faut prendre garde à ne pas manquer ce qui fait tant la réputation de Richmond Park. En effet, on peut y voir des troupeaux de biches galoper à travers les prairies et des cerfs bramer dans les bois ou dissimulés dans les herbes sauvages. Enfin, se faisant plus discrets mais tout de même visibles pour des yeux aiguisés, les oiseaux, les scarabées et les chauve-souris peuplent également cette réserve naturelle.
De plus, la biodiversité observable est aussi celle de la végétation, nous faisant parfois voyager à l’autre bout du monde. Ainsi, la Isabella Plantation, étendue de 16 hectares datant des années 1830, vaut le détour. En effet, on peut déambuler au milieu des ruisseaux et des étangs pour admirer les azalées à feuilles persistantes. Cet arbuste, ramené du Japon dans les années 1920 par Ernest Wilson, fleurit aux alentours des mois d’avril et de mai. Il vit dans ce bois aux côtés des rhododendrons, des camélias et d’autres arbustes, intéressants à observer toute l’année.
Puis, pour les avides d’horizon, plusieurs points de vue offrent un autre regard sur Londres. Grimper sur King Henry’s Mound, une butte garantissant une vue panoramique de qualité, permet d’admirer à l’ouest la vallée de la Tamise et à l’est, la cathédrale Saint Paul. Si on écoute les légendes, on suivrait même les traces du roi Henry VIII qui se trouva sur cette colline le 19 mai 1536 pour guetter une roquette tirée de la Tour de Londres, condamnant sa femme Anne Boleyn pour trahison. Ce signal l’aurait alors informé de la possibilité d’épouser Lady Jane Seymour. Cependant, cette histoire est peu probable et il est plus réaliste de penser que la butte ait été le point de vue des chasseurs de l’époque.
Par ailleurs, la Tamise est aussi visible depuis Pembroke Lodge, une maison de maître de style géorgien perchée sur le point le plus haut du parc. Elle accueille alors les visiteurs dans un salon de thé, se déployant à l’extérieur en été. Il est même possible d’organiser des mariages dans les salles fastueuses de la demeure, l’endroit étant le plus populaire au Royaume-Uni pour ce genre d’événements.
Enfin, après avoir parcouru les bois et les prairies de Richmond Park, la balade peut se terminer sur une note plus méditative en s’asseyant sur un des bancs faisant face aux étangs de Pen, également propice à la pêche.