Amis foodies : nouvelle marque à découvrir ! Après avoir couru le monde, son insatiable envie d’entreprendre en bandoulière, The Frenchman se pose (enfin) à sa table de cuisine et concocte une confiote authentique, bio et responsable.

Des cosmétiques à la confiture

Fraise, framboise, orange amère, myrtilles, abricots, fruits rouges. Six parfums s’alignent sagement derrière l’étiquette délicieusement décalée. Avant d’en arriver là, c’est pour Mathieu Jérome un parcours professionnel de touche-à-tout qui débute dans les cosmétiques et parfums en Asie. Deux ans et une crise financière asiatique carabinée plus tard, “mon instinct entrepreneurial s’est manifesté et j’ai dit à mon épouse, à moitié suédoise : et si on allait à Stockholm monter une boite ?” Les voilà distributeurs indépendants de marques de cosmétiques.
Retour en France, dans un grand groupe cosmétique pour lui, avant une nouvelle incursion en indépendant : import de bijoux fantaisie scandinave. À la mutation de son épouse à Londres, en 2008, l’entrepreneur développe sa propre marque de chemises et accessoires. En 2013, après plusieurs années de travail, la chemise blanche atemporelle Mathieu Jérome, “dingue en qualité”, est lancée. De la mode, il découvre le besoin de renouvellement rapide des collections, l’impact sur l’environnement. “J’étais de moins en moins en phase avec ce que je faisais”. En parallèle, pour se détendre le soir, l’entrepreneur fait des confitures. “Je suis un peu gourmand donc ça aide”. Il offre des pots à ses amis … qui en redemandent.

Ambassadeur d’un art de vivre à la française

Fin 2018, c’est le déclic. Il dépose la marque, The Frenchman, et se met à la recherche d’un confiturier en France. Manque de pot (si on ose dire), le premier lui vole la recette ! Une mésaventure qui décale le lancement d’un an. Le second fabricant, du côté d’Agen, sera le bon. “Une famille qui travaille depuis la 4ème génération, fait du bio depuis la fin du XIXème et correspond tout à fait à mes valeurs”.
Les premiers pots sont commercialisés en novembre 2020. Sous le couvercle, seulement 3 ingrédients : “fruit, sucre non raffiné de canne et agar. On est 100% bio”. Avec 75% de fruit pour seulement 25% de sucre ajouté, la confiture est tout à fait dans la tendance actuelle. Le site web marchand est secondé par une vingtaine de points de vente à Londres (boulangeries, épiceries de luxe, marchés). Et la confiture prend : une chaine hôtelière émirati passe même commande. “Cadeaux d’entreprise, hampers, duty free, lounges : le potentiel est extraordinaire !”
Prochaines références au panier : vinaigrette, moutarde, mayonnaise, chocolat. Pas question de s’arrêter en si bon chemin, pour une marque que Mathieu Jérome voit passer les frontières de l’Asie ou des États-Unis et se prolonger en cafés. Et toujours le même moteur : “mon plaisir, c’est d’avoir une marque un peu décalée, qui redonne le sourire avec un produit de qualité, à une époque extrêmement anxiogène. C’est ma cuisine à moi !”