C’est une nouvelle plateforme que les futurs ou les nouveaux parents attendaient certainement depuis longtemps. Créée et lancée début septembre par Mathilde Allemand, infirmière puéricultrice installée à Londres depuis 8 ans, “Mathilde Maternity” permet de mettre en relation directe les parents et les professionnelles d’accompagnement ante et post natal. 

Des services à la carte et adapter à toutes les situations

“Tout se passe en ligne, les parents peuvent directement prendre rendez-vous avec les professionnelles et en choisissant leurs services”, explique Mathilde Allemand. Visites pré-natales pour aider à l’accueil du futur bébé, gardes de nouveaux-nés de jour comme de nuit, consultations en lactation ou en sommeil, pesée, accompagnement dans les premiers bains ou biberons, recrutement de nanny… “L’idée est d’accompagner les parents du mieux possible avant et après l’arrivée de leur enfant”, commente la Française, créatrice de “Mathilde Maternity”. La réservation des services, à la carte ou en package, peut se faire à l’avance comme à la dernière minute. Les parents peuvent aussi demander à ce que les consultations se fassent en ligne. “Il faut bien s’adapter à la crise sanitaire”, justifie la Française. Un système de “membership” a également été mis en place. “Cela facilite le suivi sur le long terme, tous les rendez-vous sont ainsi répertoriés”. 
Créer une telle plateforme était une envie de longue date et le projet s’est accéléré après que Mathilde Allemand a fondé en 2019 sa propre entreprise, “Mathilde Maternity London”. A l’époque, l’infirmière puéricultrice, qui s’était mise à son compte après une expérience trois ans comme nannny, n’avait pas de structure propre. “Je faisais des nuits et des consultations, et cela fonctionnait beaucoup par le bouche-à-oreille”, explique la Française. Un bouche-à-oreille très efficace, puisque très vite elle croule sous les demandes. Elle développe ainsi de nouveaux services, proposant des conseils sur le sommeil, l’alimentation, le soutien aux parents… Là aussi, c’est le succès. Elle se dit alors qu’il serait intéressant d’offrir une vraie plateforme centralisée pour une meilleure gestion des demandes parentales. 

Mathilde Allemand prend alors le temps de monter son projet et surtout de sélectionner les professionnelles référencées sur son site. En effet, qu’elles soient puéricultrices, consultantes en parentalité ou nanny, elles sont toutes qualifiées et diplômées. Mathilde Allemand vérifie tous les profils. “S’occuper d’un bébé de moins de 6 mois nécessite des qualifications”, confie la Française, “c’est pourquoi on ne peut pas laisser n’importe qui s’inscrire sur le site”. D’ailleurs, pour étoffer les équipes, la Française lance dès début novembre des sessions de formation de “maternity nurse”. “J’ai obtenu mon statut d’instructeur et je peux donc dispenser des cours”, explique-t-elle. Elle aussi se forme régulièrement, en France comme en Angleterre, pour offrir les meilleurs services aux parents et s’adapter aux nouvelles évolutions du métier. 

Une rigueur acquise au fil de ses expériences en France et à Londres

Cette rigueur, elle l’a acquise quand elle était infirmière de l’autre côté de la Manche. Après ses trois ans d’école infirmière à Nîmes, elle choisit de se spécialiser en puériculture. “Très jeune, j’ai su que je voulais me tourner vers l’aide et le soin à la personne. Mais surtout vers la petite enfance”, confie la native du Vaucluse. Sa carrière, elle la commence d’ailleurs en pédiatrie générale. Puis, elle part vivre à La Réunion, où elle travaille aux urgences pédiatriques d’un hôpital de la capitale de l’île. Elle s’installera ensuite en tant qu’infirmière libérale pendant quelques mois. Une première expérience entrepreneuriale, qu’elle aura finalement envie de réitérer une fois à Londres. 
Mais avant d’arriver dans la capitale anglaise, elle rentre d’abord en France. En 2012, elle rejoint ainsi le service des soins intensifs au sein d’une clinique de Cavaillon. Mais elle n’y restera pas longtemps puisqu’elle prend la direction de Londres, où d’octobre 2013 à août 2017, elle deviendra nanny. “C’était le métier le plus facile vers lequel se tourner à mon arrivée”, raconte la Française, qui, si elle souhaitait exercer au sein du NHS, aurait dû passer une équivalence. Mais le système de reconnaissance des diplômes reste très compliqué au Royaume-Uni.