La reine Elizabeth II a assisté mardi 17 mai à la visite officielle de la nouvelle ligne londonienne, la Elizabeth Line. Nommée en son honneur, la monarque de 96 ans s’est rendue à Paddington pour l’inaugurer. Attendue depuis près de 13 ans maintenant, cette ligne de métro sera accessible au public à partir du mardi 24 mai. L’occasion de découvrir 5 faits qui la concernent.
La Elizabeth Line traverse Londres d’est en ouest, et va même au-delà de la capitale anglaise. Elle reliera ainsi Shenfield, dans l’Essex, à Reading, dans le Berkshire, en passant par des stations centrales telles que Liverpool Street et Paddington. Une des branches desservira également les cinq terminaux d’Heathrow Airport.
La volonté d’ouvrir une ligne traversant Londres d’est en ouest remonte à l’après Seconde guerre mondiale. Ce n’est qu’en 2005 que les choses se sont concrétisées, lorsque le projet de loi Crossrail est déposé au Parlement. Après avoir reçu le consentement royal en 2008, les travaux démarrent véritablement en mai 2009. A cette époque, l’estimation d’ouverture de la ligne est fixée à décembre 2018. Mais des contretemps liés notamment à la pandémie ont retardé son ouverture de quatre ans.
Les travaux auraient dû coûter £14.8 milliards, selon le budget accordé par le gouvernement, le maire de Londres et les entreprises londoniennes au projet validé en 2010. Ils auront finalement coûté £18.9 milliards (soit 22 milliards d’euros), dont cinq ont été financés par le gouvernement.
La ligne devait s’appeler Crossrail, en lien avec l’entreprise en charge de construire ce nouveau réseau ferroviaire, Crossrail Limited. C’est en février 2016 qu’elle a été rebaptisée Elizabeth Line, pour rendre hommage à la Reine et à son histoire de longue date avec les transports britanniques. Elle fut entre autres le premier monarque à voyager en métro en 1969, au moment de l’ouverture de la ligne Victoria.
Elle est indiquée en violet, et plus précisément en Pantone 265, sur la nouvelle carte du réseau souterrain de Londres. Les bornes indiquant la présence de la ligne à l’extérieur des stations arborent elles aussi cette couleur. On penserait ainsi naturellement qu’elle a été choisie d’après son association à la royauté. Pourtant, ce n’est qu’une simple coïncidence. Le réseau des transports de Londres a en effet décidé du violet pour la Elizabeth Line dans un souci de distinction visuelle, pour que les usagers la différencient de l’Underground – en rouge – et de l’Overground – en orange.