Confinement oblige, nous avons plus de temps pour prendre soin de nous, et donc pour faire du sport. Certaines personnes qui n’avaient jamais enfilé de baskets courent maintenant tous les jours et d’autres enchaînent les cours en ligne.Cependant pour les anciens non ou peu sportifs : attention ! Votre corps n’étant pas habitué, une reprise intense et brutale du sport peut favoriser l’apparition de douleurs et de blessures. Charlotte Mernier, ostéopathe DO. franco-belge enregistrée auprès du General Osteopathic British Council (GOsC) et membre de l’Institut de l’Ostéopathie, livre ses conseils pour une activité physique sans douleur. 

Tenue 

“Portez des vêtements adaptés, soyez à l’aise”, conseille l’ostéopathe. Pour la pratique de sport à l’intérieur, il est possible de le faire pieds nus : cela stimulera la voûte plantaire ainsi que sa proprioception qui permet la perception du corps dans l’espace et donc d’éviter le risque de blessures.

Séances 

Les recommandations sont de trois ou quatre de séances d’endurance par semaine, avec deux ou trois de séances de renforcement musculaire et d’assouplissement par semaine. Il faut donc alterner et diversifier l’activité physique. Concernant la durée, Charlotte Mernier recommande pas plus d’une heure par séance.

Combo échauffement, étirement et hydratation 

Avant le début de la séance de sport, il est indispensable d’échauffer son corps afin de préparer ses muscles à l’activité physique. Une fois les exercices terminés, prendre le temps de s’étirer. “Votre corps vous dira merci et vous aurez de meilleures performances sur le long terme”, assure Charlotte Mernier, avant d’ajouter, “il est aussi important de bien vous hydrater. Buvez au moins deux litres par jour”.

Progression 

Il est nécessaire d’y aller progressivement. Il y a différents facteurs sur lesquels les personnes peuvent jouer : l’intensité, l’amplitude du mouvement, la durée et le nombre de répétition. Ne pas oublier d’adapter la séance à son niveau ! Car si en forçant trop rapidement, il y a un risque de blessure. De même que si un mouvement fait mal, pas besoin de forcer notamment quand cela touche les genoux.  

Running 

Alors, oui il fait beau et on a envie de sortir. Mais pour les non coureurs, “allez-y mollo”, lance la professionnelle. Pour cela, il faut éviter de courir tous les jours sans repos. Le running reste un sport de high-impact : faire deux-trois sorties par semaine en variant les plaisirs (sortie courte rythme soutenu, sortie fractionné, sortie longue durée rythme lent). Pour le running, il faut de bonnes baskets. “Ça peut paraitre bête, mais on ne court pas avec n’importe quoi (Converse, baskets de tennis et j’en passe…)”, analyse l’ostéopathe. On évite aussi de porter son téléphone dans une main, un brassard est à privilégier pour y glisser smartphone et clés. “N’oubliez pas de respecter les distances sanitaires : il semblerait qu’avec le coronavirus, les coureurs doivent en fait respecter une distanciation de 10 mètres afin d’éviter tout risque de contamination (contre 5 mètres pour la marche)”, précise la Française.

Cours en ligne  

Attention aux cours en ligne, prévient Charlotte Mernier. “Avec le confinement, on trouve malheureusement de tout. Vérifiez la formation de votre coach afin de savoir s’il s’agit bien d’un professionnel du sport ou de la santé”. Elle préconise aussi de faire sa séance dans une pièce propre, si possible sans poussière ni tabac et de bien aérer l’espace avant et après la séance.

Repos 

L’ostéopathe française conseille de s’accorder un à deux jours de repos par semaine afin que le corps puisse se reposer et se régénérer.

Alimentation 

L’alimentation doit être saine et variée afin d’apporter tous les éléments nécessaires à son corps et au bon fonctionnement musculaire.

Tabac

Si fumer est en règle générale déconseillé, pour les accros à la nicotine, Charlotte Mernier  recommande d’éviter d’allumer une cigarette une heure avant et deux heures après sa séance de sport.
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Charlotte Mernier, est une ostéopathe DO. franco-belge enregistrée auprès du General Osteopathic British Council (GOsC) et membre de l’Institut de l’Ostéopathie. Arrivée à Londres en novembre 2015, elle a fondé My Osteo London après avoir travaillé à Paris à la fois en cabinet et comme ostéopathe officielle de grandes compagnies (Google, Samsung, Vinci). Elle traite les troubles musculo-squelettiques du monde sédentaire au milieu sportif et a une approche globale du corps lui permettant de restaurer l’équilibre nécessaire au bien-être, ceci tout en s’adaptant à chaque patient.