Le ministre britannique des Affaires Etrangères, Boris Johnson, a fait une annonce des plus insolites jeudi 18 janvier, lors du premier déplacement du président de la République française pour le sommet franco-britannique. L’ancien maire de la capitale anglaise lui a en effet proposé de construire un pont entre la France et l’Angleterre.
Dans un tweet, Boris Johnson a ainsi expliqué : « (…) Notre succès économique dépend d’une bonne infrastructure et de bonnes connexions. Et si le tunnel sous la Manche n’était qu’une première étape ? »
So much important work in #UKFRSummit outcomes, but I’m especially pleased we are establishing a panel of experts to look at major projects together. Our economic success depends on good infrastructure and good connections. Should the Channel Tunnel be just a first step?
— Boris Johnson (@BorisJohnson) January 18, 2018
Le ministre des Affaires étrangères a précisé sa pensée estimant qu’il était « ridicule » que deux des plus grandes économies du monde ne soient « reliées (que) par un seul chemin de fer ». Boris Johnson a ainsi émis l’idée d’un pont long de 35 kilomètres, reliant Douvres au Cap Gris-Nez. Un projet estimé à… 136 milliards d’euros !
Construire un pont entre la France et l’Angleterre est un vieux serpent de mer. Voici une liste des projets les plus fous.
En 1891, le projet d’un pont ferroviaire culminant à 72 mètres au-dessus de la mer est envisagé. Il devait relier le cap Gris-Nez à Folkestone. Selon le site France Pittoresque, le pont projeté se serait détaché du cap Gris-Nez sur la côte française, pour arriver à Folkestone côté anglais. Afin de permettre le passage sous le pont aux plus grands navires, le niveau des voies ferrées portées par le pont aurait été à une hauteur de 72 mètres au-dessus des basses mers. C’est-à-dire à 4 mètres au-dessus des tours de Notre-Dame ou à 29 mètres au-dessus de la colonne Vendôme. La largeur du tablier du pont aurait été de 8 mètres et porté deux voies ferrées, l’une pour l’aller, l’autre pour le retour, ayant de largeur entre les deux rails. Mais devant le travail titanesque – le chantier aurait duré 12 ans et coûté 860 millions de francs- , l’idée a été très rapidement abandonnée.
Autre projet, Euroroute, soit un ensemble routier pont-tunnel-pont. Les plans comprenaient des ponts à haubans avec des travées de 500 mètres de portée reliant des îles artificielles à la côte, ainsi qu’un tunnel de 21 kilomètres sous le fond de la mer. Une liaison ferroviaire indépendante serait passée par deux tunnels. Le coût était évalué à 54 milliards de francs hors frais financiers.

