Deux diadèmes “très rares”, fabriqués dans les meilleurs ateliers de France, et vraisemblablement ayant appartenu à Joséphine de Beauharnais, épouse de Napoléon Bonaparte, ont été vendu aux enchères mardi 7 décembre à Londres. “Des exemples exquis du plus bel artisanat français du début du 19ème siècle. Fabriquées à Paris vers 1808, elles incarnent la fascination pour le design néo-classique qui atteint son apogée sous le régime de Bonaparte”, a expliqué la prestigieuse maison Sotheby’s qui organisait cette vente.
L’un des diadèmes est en or et décoré de camées et d’émail bleu, d’une paire de boucles d’oreilles assortie, d’un peigne et d’un ornement de ceinture avec au centre un camée représentant Ariane, a été acheté pour 450,600 livres sterling. Le second, également orné de camées représentant des figures mythologiques et décoré d’émail bleu, d’un ornement de ceinture et d’un camée représentant le profil de Zeus, a été adjugé pour 126,000 livres sterling, d’après l’AFP.
Les deux objets proviennent d’une collection privée britannique, où ils avaient été conservés pendant au moins 150 ans.“« Ces bijoux majestueux montés de camées et d’intailles (pierres dures et fines gravées en creux, ndlr) évoquent certainement le style de la grande impératrice Joséphine – son rang d’épouse de Napoléon Bonaparte, son goût irréprochable et son intérêt pour le monde classique. L’impératrice Joséphine était bien plus qu’une simple collectionneuse d’antiquités. En étant la première à intégrer ces camées et intailles dans sa robe, les portant côte à côte avec des perles et des diamants, elle a créé une toute nouvelle mode qui a balayé Paris et le monde, basée sur des formes néo-classiques“, a ainsi indiqué avant la vente Kristian Spofforth, responsable du département Bijoux de Sotheby’s à Londres.
Outre ces deux bijoux rares, la vente aux enchères comprenait également une sélection d’autres pièces qui auraient appartenu à Joséphine de Beauharnais : deux colliers et une broche, toujours dans le style incluant des camées et des intailles.
Photo principale : L’un des deux diadèmes mis aux enchères (Crédit : Sotheby’s)