Depuis deux ans à Londres, le trio pop originaire de Bordeaux a enchaîné les concerts dans la capitale anglaise et sortira un nouveau single le jeudi 14 novembre.
Saults, c’est d’abord une histoire de famille. Antoine Saults, 23 ans, et son frère Grégory, 20 ans, ont commencé la musique dès leur plus jeune âge. Ils forment déjà un groupe tous les deux dans leur maison, le plus âgé à la guitare et le plus jeune à la batterie. L’aîné compose même ses premières chansons dès ses 10 ans.
Encore au lycée, les deux frères rencontrent le bassiste Axel Castets lors d’un concert et l’invite à rejoindre leur groupe. Une proposition qu’il accepte sans hésiter. Le trio partage les mêmes influences : The Beatles, Prince et Oasis. Ils enchaînent ensuite les concerts dans l’Hexagone et troquent la langue française pour l’anglais. “Ça correspondait mieux à notre style et à nos influences”, explique Antoine Saults. Ils font notamment la première partie du chanteur londonien Julian Perretta à Agen en août 2017. Quelques jours plus tard, ils partent pour s’installer à Londres. “Ce concert devant 10.000 personnes, c’était une très belle expérience. Je pense même que c’était un signe !”, se souvient Axel Castets.
Ce nouveau départ outre-Manche était compliqué pour le groupe, qui a choisi le nom de Saults. “On arrive à Londres et on a vraiment cette sensation que la ville va nous bouffer tout entier”, se rappelle Antoine Saults. Les trois Français déploient cependant toute leur énergie pour se faire connaître dans une ville où la concurrence est forte. “On se levait à sept heures avec Antoine, et on envoyait des mails tous les matins aux bars et aux producteurs. On allait même donner en personne nos maquettes dans des maisons de disques. Ils étaient rarement contents de nous voir mais au moins ça montrait qu’on en voulait”, explique Grégory Saults.
Leur acharnement finit par payer rapidement. Peu après leur arrivée, ils se produisent dans des bars pour se faire connaître. En juillet 2018, ils jouent au Love Supreme Jazz Festival en Angleterre et finissent par se trouver un public anglophone. “Les Britanniques sont plus actifs que les Français. De l’autre côté de la Manche, le public se déplace rarement pour un groupe peu connu. Les Anglais, eux, ont cette culture d’aller au pub écouter toute sorte de musiques”, explique Antoine Saults.
En septembre dernier, une connaissance leur permet d’enregistrer leur single Kelly Ride dans les mythiques studios d’Abbey Road. Une vraie fierté pour ce groupe qui adule les Beatles depuis leur tendre enfance. Tout s’enchaîne ensuite très vite avec un passage à la télévision londonienne et une diffusion sur la radio BBC qui leur permet d’être repéré par Matthew Gooderham. Le manager a travaillé avec des grands noms comme Ed Sheeran et Shawn Mendes. Pour Antoine Saluts, “cette rencontre a tout changé. Matt a cru en nous, c’était un tremplin”. Le style de musique devient alors plus pop et le trio s’en satisfait : “On aime tous les trois la scène, on veut faire danser les gens !” s’exclame Axel Castets.
Après deux singles pop et funk autoproduits, un troisième single, Leave me then, sortira le 14 novembre avec un clip. “Ce sera un morceau assez différent des autres, plus pop. Mais on adore !”, détaille Antoine Saults. Un EP avec deux nouvelles chansons devraient aussi être disponibles courant décembre.