Pendant le confinement, tout le monde a essayé de s’occuper au mieux : lecture, télévision, sport… Will Sandbach et sa compagne, Abbie Roden, eux, ont créé, avec deux de leurs amies, une nouvelle marque de rosé… français, bien sûr. 
Directeur de la très réputée entreprise familiale The Oxford Wine Company, Will Sandbach, est déjà un fin connaisseur du secteur viticole au Royaume-Uni. Pour cette raison, il souhaitait trouver un moyen de s’imposer sur le marché du rosé britannique, marché en constante augmentation depuis 2011, avec 237 millions de caisse de neuf litres vendues en 2016. Durant le confinement, sa fiancée, Abbie Roden, photographe et responsable marketing, a proposé à deux de ses amies, Hermione Underwood et Jessica Yolanda Kaye, de se lancer avec eux dans cette aventure. L’une étant experte en marketing et relations publiques et l’autre artiste, l’équipe était alors au complet pour concrétiser le projet. 
Mais quel nom choisir pour cette nouvelle entreprise, qui regroupe quatre copains ? La réponse est finalement vite trouvée. “Durant le confinement, on n’attendait qu’une chose, pouvoir voir nos amis”, explique le Britannique. Leur marque de rosé, qui veut célébrer l’amitié, s’appellera donc logiquement “Amie”.

Un rosé venu tout droit du Languedoc

Le directeur d’entreprise, de part son métier, savait exactement où aller chercher un vin de qualité. Et quoi de mieux pour cela que de puiser dans le terroir français ? “Amie” est en effet produit dans la région du Languedoc, près de Carcassonne, par LGI Wines. Cette entreprise est considérée à l’international comme l’un des leaders français du négoce de vins sur mesure. “Elle produit de très bons vins et est un excellent partenaire. Les discussions ont été faciles et je dirais même qu’ils font comme partie de la famille”. 
Will Sandbach, qui a traversé régulièrement la Manche pour rejoindre notamment le sud, confesse également que s’il a aussi choisi cette région du Languedoc, c’est parce qu’il adore ce coin de France et les vins qui y sont proposés. Malheureusement, pour tester les nectars, il n’a pas pu se rendre cette fois-ci sur place, confinement oblige. “LGI nous a envoyé plusieurs types de rosés que nous avons testés. On lui faisait des retours sur nos ressentis. Tout s’est fait par téléphone”. Un travail qui paraît au premier abord gigantesque, mais qui n’a finalement pas duré si longtemps puisque mi-juin, la marque était lancée. 

2.500 bouteilles déjà vendues et de nouveaux projets

Et le succès a été rapidement au rendez-vous. En un été, les associés ont vendu 2.500 bouteilles d’Amie. “On est très contents de ce résultat, d’autant plus que c’est une nouvelle marque”, poursuit Will Sandbach. Alors, pourquoi s’arrêter en si bon chemin ? A partir d’octobre, en plus du rosé, du rouge et du blanc seront proposés à la vente, toujours produits en collaboration avec l’entreprise LGI. Les amateurs d’Amie pourront ainsi tester un Carignan issu de grappes de vignes vieilles de 30 ans ou encore un Sauvignon blanc. Le Britannique avoue avoir hâte de lancer ces nouveaux produits, compte tenu des bons retours du rosé “Amie”. 
Mais après le confinement, c’est au Brexit que le groupe d’amis va devoir faire face. Ce qui ne semble pas les inquiéter davantage. “Je suis confiant sur le fait que notre collaboration avec LGI va pouvoir continuer dans de bonnes conditions”, assure Will Sandbach. La preuve en est qu’il souhaite, et ce dès l’année prochaine, exporter dans toute l’Europe. Le groupe d’amis prévoit également de produire plus de bouteilles de rosé pour l’été prochain. De quoi passer un nouvel été sous le signe de l’Ami(e)tié.