“Je suis tellement content de venir jouer ici”, lance-t-il. L’excitation est à son comble pour Amine Radi pour qui ce sera sa toute première scène à Londres. L’humoriste franco-marocain est impatient de venir présenter son nouveau spectacle, entièrement “autobiographique”, dans la capitale anglaise, mercredi 21 juin prochain sur la scène du Bloomsbury Theatre & Studio. Si en France, pays dans lequel il vit désormais depuis de nombreuses années, le jeune homme de 27 ans remplit les salles (ses dates affichent souvent “sold out”), il peut aussi compter sur une bonne base de fans partout dans le monde. Ce qui lui a d’ailleurs permis de programmer des passages à Dubaï, en Tunisie, au Canada, à l’Île Maurice, à la Réunion, mais aussi au Maroc, pays de ses origines. Et bien sûr, Londres. 

Son humour, Amine Radi le définit comme universel, bien qu’il raconte sa vie sur scène. “Tout le monde peut se retrouver dans une des histoires que je partage, comme le rapport que l’on entretient avec ses parents ou les différences culturelles”. D’ailleurs, c’est sur ce dernier sujet que l’humoriste s’est fait remarquer. Sa série “Quand tu sors avec…”, qui aborde les relations amoureuses quand on a des cultures différentes, lui a permis de se faire un nom. 

Une histoire d’amour avec l’humour qui débute il y a dix ans

Tout a commencé il y a dix ans dans sa chambre d’adolescent. Amine Radi réalise des vidéos humoristiques qu’il poste ensuite sur Internet. Sa punchline “Va dormir va”, nom qu’il donnera d’ailleurs à son premier spectacle, devient célèbre. L’artiste décroche le statut de star des réseaux sociaux et cumule alors des millions de vues (il en est à plus de 800 millions au total sur ses vidéos en 2023). De quoi l’amener à rejoindre le Jamel Comedy Club. Devant le succès et le public qui le réclame, il décide d’arrêter sa carrière dans la comptabilité pour se consacrer à l’humour et écrire son premier spectacle. “Être humoriste, c’est un métier comme un autre, je me suis rendu compte que c’était ce métier que je voulais faire, c’était ce qui me rendait heureux”, confie Amine Radi. 

C’était donc le moment ou jamais, justifie-t-il. Et ce, malgré les risques d’échouer. “Je n’avais envie de vivre dans le regret. En réalité, on ne sait jamais vraiment si on prend un vrai risque de tout quitter, mais si on ne le fait pas, on ne le saura jamais. Aussi, quand on prend un risque, on se donne à 100% et avoir la foi permet de ne plus avoir peur de rien”. L’humoriste explique en effet croire en la loi de l’attraction. “Si on veut, on peut. Au pire, on échoue. Et alors ? Échouer, c’est aussi réussir dans un sens car cela veut dire qu’on a osé”. 

Surtout ce qui l’a conforté dans son choix de se lancer, c’est le public. “C’est lui qui nous dit s’il veut nous voir sur scène ou non”, estime Amine Radi, avant d’ajouter, “se faire aimer de lui, c’est le plus dur. Une fois qu’il est conquis, c’est plus simple de le faire rire”. Dans son nouveau spectacle, le second qu’il a écrit, il avait ainsi envie de revenir sur son parcours. Dans “L’expert humoriste”, le Franco-marocain raconte ses débuts, ses relations avec ses parents, sa culture. Pour lui, jouer ce spectacle à l’étranger n’est pas anodin. “C’est aussi une manière de faire rayonner le Maroc, pays où je suis né et j’ai grandi, ainsi que sa culture”.