La pandémie n’aura pas eu raison de leur objectif annuel : celui d’ouvrir deux nouvelles boulangeries Orée dans Londres. Les patrons Laurent et Elizabeth d’Orey ont donc relevé, en pleine Covid-19, ce pari “fou” d’installer leur enseigne dans deux quartiers de la capitale anglaise, à Covent Garden en juin et à Notting Hill mi-octobre dernier.
C’est grâce au bon fonctionnement des boutiques de Fulham et de Kensington High Street que le couple a pu équilibrer les comptes de l’entreprise et qui leur a permis de maintenir leur développement. “Le fait aussi que le business rate (taxe sur l’occupation de locaux commerciaux, ndlr) a été supprimé pendant la crise nous a aussi beaucoup aidés”, explique Laurent d’Orey, “c’est un coût en moins non négligeable et c’est mieux un vrai ballon d’oxygène”. Malgré la fermeture lors du confinement au printemps de leur première boulangerie dans le quartier de Covent Garden, située du côté de Wellington Street ouverte à l’été 2019, les Français ont su tirer leur épingle du jeu, en restant proches de leurs clients. “Beaucoup de boulangeries ou d’enseignes comme Prêt à Manger, Gail’s ou Paul, avaient finalement décidé de fermer pendant le premier lockdown. Du coup, les gens étaient contents de nous voir ouverts à Fulham et Kensington. Cette clientèle nous est restée ensuite fidèle”, analyse Laurent d’Orey.
De quoi confirmer au couple la nécessité de continuer le développement d’Orée. “On voulait couvrir l’autre côté de Covent Garden, on devait ouvrir la boutique en mars, mais finalement on a dû repousser à juin, au moment de la levée du confinement”, commente le patron. C’est donc dans la direction de Leicester Square, sur New Row, qu’une nouvelle boutique a vu le jour. “C’était important pour nous de rester dans le secteur car la première boulangerie était trop petite pour répondre au flux et pour gérer les quantités de production”. Depuis, les choses fonctionnent bien, malgré la baisse des passages dans ce quartier très touristique de Londres.
Mais Elizabeth et Laurent d’Orey comptent aussi sur l’ouverture de leur enseigne à Notting Hill, secteur sur lequel ils avaient des ambitions depuis leur arrivée dans la capitale anglaise et l’ouverture de leur toute première boutique à Fulham en 2015. “Cela faisait longtemps qu’on cherchait à s’installer là”, confirme le patron, “on a trouvé un local à deux pas de là où on voulait”. Le propriétaire leur a proposé un “super deal” s’ils signaient dans la minute. Le couple n’a donc pas hésité et après quelques travaux, le magasin de Notting Hill a pu ouvrir le 17 octobre dernier au 102 Westboune Grove. “C’est un endroit plus résidentiel et donc moins touristique que le reste du secteur, mais ce que l’on veut c’est s’inscrire dans le quotidien des gens, donc c’est parfait pour nous”.
Les deux Français ne comptent pas s’arrêter là, puisque fin janvier 2021, une nouvelle boulangerie Orée devrait ouvrir dans le sud de la Tamise. “Notre objectif est de mailler Londres, mais ce qui nous intéresse avant tout c’est de s’installer là où il y a une vie de quartier. Avec la pandémie, les gens ont pris l’habitude de rester autour de chez eux, à vivre et consommer plus local. C’est tout à fait dans notre philosophie”, se réjouit Laurent d’Orey, qui estime que cette prochaine ouverture “n’est que le début” pour Orée.