Pandémie oblige, l’édition 2020 du Festival International d’Edimbourg avait été annulée. Celle de 2021 avait vu une réduction importante du nombre de spectacles, et l’introduction d’une formule hybride présentiel/en ligne. Cet été, le festival revient plus prêt que jamais à accueillir le public du vendredi 5 au dimanche 28 août pour célébrer son 75ème anniversaire. En collaboration avec des artistes venus des quatre coins du monde, différentes cultures, langages, styles musicaux et chorégraphiques seront à découvrir.
Le thème principal de l’édition 2022 tourne autour de la question migratoire. En plus d’être en phase avec l’actualité, ce thème vise à honorer Rudolf Bing, le fondateur du Festival International d’Edimbourg, qui était lui-même un réfugié. Continuer de mettre avant son héritage est une priorité pour le directeur du festival, Fergus Linehan. Lors de son passage à Londres le 18 mars dernier pour présenter le programme de cette année, il a notamment souligné l’importance de reconnaître l’enrichissement culturel apporté par les migrants, peu importe leurs origines ou conditions d’immigration.
Parmi les nombreux spectacles qui seront proposés sur ce thème, Counting and Cracking retrace le parcours d’une famille australo-sri-lankaise, sur quatre générations, entre amour et conflit politique. Au cœur de cette pièce de théâtre inspirée de la propre histoire de son auteur S. Shakthidharan, la question « qui peut immigrer ? ». Dans le spectacle de danse Jungle Book Reimagined, Mowgli incarne un réfugié climatique dans un monde – loin d’être utopique – où les conditions climatiques détruisent les habitats et forcent à l’exil. Autre pièce de théâtre sur le sujet, Muster Station : Leith. Considérablement en lien avec la situation ukrainienne, elle met en scène des familles contraintes de quitter leur foyer et de cohabiter ensemble dans un abri de secours.
Au-delà des productions en rapport avec la question migratoire, le Festival International d’Edimbourg offre pléthore de performances aux thèmes éclectiques. A retrouver notamment une adaptation exclusive de Coppélia par le Scottish Ballet. En plus des danseurs, seront incorporées sur scène des projections, pour une expérience immersive alliant le classique au moderne. Le public pourra aussi assister à la première représentation de Princess Nokia, rappeuse américaine, au festival.
Cerise sur le gâteau, l’événement est l’occasion chaque année de retrouver des compagnies françaises. Se produiront cet été – liste non exhaustive – La Compagnie du Hanneton dirigée par James Thierrée qui propose une pièce de théâtre ROOM conceptualisée autour de la relation avec le public, et Ibeyi, un duo composé des sœurs jumelles Naomi et Lisa-Kaindéee Díaz, dont la musique reflète leurs parcours de vie – nées à Paris, elles ont majoritairement grandi à Cuba.
(Crédit photo Une : Shutterstock/Jan Kranendonk)
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