“C’est un accord historique”, a estimé Ursula Von Der Leyen. “Une nouvelle ère dans notre relation”, a ajouté Keir Starmer. Lundi 19 mai, la présidente du Commission européenne était présente à Londres pour rencontrer le Premier ministre britannique dans le cadre du sommet UE-UK, le premier depuis le Brexit.

Un sommet très attendu car, outre les questions de défense, d’énergie, de pêche et d’accès au marché unique, certains attendaient de savoir si un accord serait trouvé sur celle de la mobilité des jeunes.

Sous certaines conditions

Alors que le gouvernement britannique avait jusqu’ici été très réticent à l’idée d’autoriser un programme de mobilité pour les 18-30 ans, redoutant que la proposition soit associée à la libre circulation, il a finalement fait un peu machine arrière lors des négociations.

L’UE et le Royaume-Uni vont “travailler à la mise en place d’un programme d’expérience pour les jeunes”. Offrant ainsi aux Britanniques “la possibilité de travailler, de voyager, de faire du bénévolat, de travailler au pair, etc. en Europe, et inversement”, a expliqué le Premier ministre Starmer.

Mais le chef du gouvernement a immédiatement précisé que ce programme pour les jeunes s’établirait sur trois principes : un quota, l’obligation d’obtention d’un visa spécifique et une durée du séjour limitée.

Pas de changement pour les étudiants…

En revanche, pas de mise en place d’Erasmus+, pourtant souhaité par l’Union européenne.

Quant aux frais d’inscription pour les étudiants européens, un temps annoncés à nouveau au même niveau que les Britanniques comme avant le Brexit, ils resteront bien les mêmes que pour les autres étudiants étrangers.

… mais plus de souplesse pour les voyageurs britanniques et les trajets avec animaux

Bonne nouvelle également sur la mobilité des personnes entre le Royaume-Uni et le continent européen : les voyageurs britanniques pourront désormais utiliser les portiques électroniques et ainsi éviter les longues queues aux postes frontières.

En revanche, aucune annonce officielle sur la date de mis en application. Ce dispositif ne devrait pas empêcher l’entrée en vigueur du Entry/Exit System (EES), prévu à l’automne prochain.

Aussi, il devrait y avoir plus de facilité de voyage pour les propriétaires de chiens et de chats qui souhaitent se rendre sur le continent. Ils devront dorénavant obtenir un “passeport pour animaux de compagnie” plutôt qu’un certificat de santé animale pour chaque voyage.