Appliquer ses connaissances en chimie pour monter une gamme de produits pour cheveux naturels, personnalisés et respectueux de l’environnement : c’est le pari de l’ingénieure Samantha Kidjo, avec Ici Care.
“À l’adolescence, j’avais beaucoup de mal à prendre soin de mes cheveux, très bouclés. C’était très dur de trouver les bons produits”. Plus tard, sur les bancs de son école d’ingénieur, Samantha Kidjo étudie la chimie. Quand ses connaissances lui permettent de bien comprendre les étiquettes des cosmétiques capillaires, ses cheveux se dressent sur la tête. “Pas question de me mettre ça sur les cheveux ! Par exemple, les polymères enrobent le cheveu pour le gainer. Mais empêchent un cheveu comme le mien de respirer”.
Elle commence alors à concocter ses propres lotions, sur la base de produit naturels. Entrée dans la vie professionnelle, elle débarque à Londres pour le compte d’une start-up. Puis, fin 2020, elle passe le pas et lance Ici Care, sa marque de produits de soins capillaires, personnalisés et respectueux des cheveux comme de la planète.
Sur le site, 6 produits sont mis à l’honneur. Argile en shampoing, masque pour cheveux, mélange à infuser, gommage et masque pour cuir chevelu, thé de rinçage. Chacun des produits Ici Care est composé d’ingrédients naturels : racine, écorce, feuille ou fleur de diverses plantes telles que yucca, gingembre, noix de coco, muscade, hibiscus, thé vert, aloe vera etc. Les informations collectées par un quiz en ligne nourrissent un algorithme qui sélectionne 4 à 5 ingrédients correspondant à un type de cheveux précis.
Une beauté du cheveu sur mesure, jusque dans le petit livret explicatif et personnalisé, qui précise comment préparer les produits vendus en poudre. “Mes produits sont sans eau, il suffit d’en ajouter pour les activer. Pour des raisons écologiques : ils sont plus légers à transporter. Et des raisons de formulation : sans conservateurs, ils sont plus naturels”.
La jeune pousse est l’une des deux entreprises françaises sélectionnées par Impact Central, un accélérateur qui accompagne les start-up à impact social ou environnemental. En plus de la démarche écologique avec des produits naturels conditionnés dans des emballages recyclables, Samantha Kidjo veut faire de son entreprise une rampe de lancement pour les femmes vulnérables.
“J’ai pour projet de créer des postes (pour favoriser le retour à l’emploi) des femmes victimes de violences conjugales. Et leur permettre d’acquérir de nouvelles compétences”. Aujourd’hui, l’entrepreneuse engagée, membre de plusieurs communautés dans la tech, réfléchit à son expansion. En plus d’une embauche, “le but pour septembre est d’avoir un espace à louer, une petite cuisine pour faire plus de produits et répondre à la demande”.