B&B HOTELS, entreprise fondée à Brest en 1990, exploite aujourd’hui 700 hôtels dans 15 pays en Europe et au Brésil. Avec plus d’un milliard d’euros de chiffre d’affaires enregistré pour le groupe en 2022, soit une hausse de 50% comparé à 2019 “qui était déjà une excellente année pour l’industrie hôtelière (pré-COVID, année de référence)”, B&B HOTELS continue sa progression. Et ce développement passe par la poursuite de son internationalisation avec l’objectif d’ajouter 3,000 hôtels à son contingent d’ici 2030. Après s’être lancée à la conquête des Etats-Unis, voilà que la marque hôtelière française a décidé de s’attaquer au marché britannique. “Nous continuons à grandir et le Royaume-Uni était pour nous la prochaine étape évidente de notre évolution”, commente Max C. Luscher, directeur général de la marque en Europe du Nord.
L’annonce de ce développement a été officialisée lors de the Annuel Hotel Conference à Manchester en octobre 2022. “Depuis lors, nous avons travaillé dur en coulisses pour commencer la livraison de nos premiers hôtels”, précise Max C. Luscher. Ce qui s’est traduit par l’ouverture d’un bureau à Londres et le recrutement de Kevin Murray pour s’occuper de ce développement.
Pour s’implanter au Royaume-Uni, les opportunités n’ont pas manqué pour pouvoir réaliser ce projet au point que l’entreprise vise des premières ouvertures dès cette année. Pour ce faire, plusieurs options sont envisagées par B&B HOTELS. “La première et la plus rapide sera par le biais de rachats d’entreprises en activité, où nous travaillerons avec les propriétaires des hôtels existants pour les convertir aux standards B&B HOTELS”, explique Kevin Murray. Parmi les autres alternatives, il y aura aussi “le développement d’établissements autonomes ou intégrés dans un bâtiment à utilisations mixtes, ou qui se fera dans le cadre de conversions de bâtiments en hôtels, et/ou suite à des fusions-acquisitions”. Des processus plus longs mais qui seront, selon l’entreprise, un élément crucial pour atteindre l’objectif de B&B HOTELS, soit l’ouverture de 100 établissements au Royaume-Uni d’ici 2035.
Concernant les lieux d’implantation, là aussi plusieurs options. “Nous ciblons toutes les grandes villes du Royaume-Uni, y compris les destinations de loisirs et balnéaires, les centres de transport et les aéroports”, continue Max C. Luscher, “nous envisageons un large réseau parce que nous savons de nos hôtels européens que notre profil de clientèle s’étend aussi bien aux voyageurs de loisirs qu’aux voyageurs d’affaires”.
L’entreprise française est donc très confiante pour son arrivée sur le marché britannique, d’abord parce qu’elle estime son “modèle d’entreprise robuste”, jouissant “d’un solide soutien financier et engagement à long terme”. Mais aussi parce que son “modèle de location longue durée à faible risque, avec des équipements et mobiliers fournis par B&B HOTELS fait (de nous) une proposition attractive pour les promoteurs immobiliers, propriétaires et investisseurs”, explique Max C. Luscher.
La marque hôtelière va par ailleurs “inclure les mêmes caractéristiques qui ont fait le succès de B&B HOTELS en Europe, et personnaliser le produit en fonction des besoins et de l’emplacement du client. C’est un équilibre que nous avons reproduit à travers l’Europe, où nos hôtels conservent la marque B&B HOTELS mais permettent au caractère et à la culture locale de compléter l’expérience client”, poursuit le directeur général en Europe du Nord.
Innover et évoluer pour s’adapter aux besoins et attentes de la clientèle britannique, des touristes ou des voyageurs d’affaires, tout en s’inspirant de ce qui se passe aussi ailleurs dans le monde pour le groupe, seront aussi les points-clés du succès de l’entreprise, selon Kevin Murray. Le modèle, qui fait la force de la marque hôtelière depuis sa création, à savoir un excellent rapport qualité-prix, devrait finir de convaincre, d’après lui, les clients potentiels. “Nous avons identifié une lacune sur le marché britannique sur le segment des hôtels au bon rapport qualité-prix, et notre marque et notre produit sont la bonne solution pour combler cette lacune”.
Pour le responsable du développement au Royaume-Uni, le déficit de notoriété sur le sol britannique n’est pas une inquiétude. “Nous allons nous appuyer sur une identité de marque très forte en Europe, et il y a clairement un marché pour notre marque et notre produit ici”.
Mais alors pourquoi avoir attendu si longtemps pour s’implanter de ce côté de la Manche ? Parce que le groupe souhaitait offrir un produit qui réponde au mieux “aux besoins de tous les voyageurs qui sont de plus en plus à la recherche de la meilleure qualité au meilleur prix”, explique Max C. Luscher.
Si le Brexit n’a pas été un frein, c’est une donnée que la marque hôtelière a pris en considération avant de se lancer. “Lors de l’ouverture ou de l’expansion d’une entreprise dans un nouveau pays, un ensemble d’avantages uniques des défis se présentent”, lance Kevin Murray, “le Brexit ne nous a pas ralentis, mais nous sommes évidemment conscients des impacts économiques plus larges sur l’économie britannique, en particulier en ce qui concerne les chaînes d’approvisionnement et les pénuries de main-d’œuvre. Ce sont des choses dont nous tenons compte”.