Le premier matin, Benjamin Muller a pris en photo le bus jaune. Vous savez, celui qui grince dans les films, celui qu’on croit inventé pour E.T. ou Les Goonies. Il a envoyé la photo à ses parents, à ses amis, avec un smiley un peu ému. Parce que c’était vrai, tout était là : la lumière californienne, les palmiers, les enfants au sac trop grand.
Deux mois plus tard, il ne le regarde presque plus. Le bus passe, et il est jaune, comme une habitude. C’est souvent comme ça, les débuts à l’étranger : on commence émerveillé, on finit pressé. Sauf que Benjamin, lui, prend des notes. Pour ne pas oublie...
