Malgré les deux échecs successifs essuyés devant le Parlement, Theresa May souhaitait pour la troisième fois soumettre au vote, mardi 19 ou mercredi 20 mars, son accord sur le Brexit négocié avec l’Union européenne. Cependant, ses espoirs ont été douchés lundi 18 quand le Speaker de la Chambre des Communes (l’équivalent du président de l’Assemblée nationale, ndlr) a rejeté l’idée de la Première Ministre. John Bercow a en effet expliqué que “si le gouvernement souhaite présenter une nouvelle proposition qui ne soit ni identique ni substantiellement identique à celle présentée devant la Chambre le 12 mars, alors elle serait tout à fait recevable”.
Ce que reproche le Speaker, c’est que Theresa May essaye de faire passer en force son accord alors qu’il avait été rejeté de 149 voix, une semaine auparavant. S’il avait accepté un second vote, a-t-il ajouté, c’est parce qu’il estimait que le dernier texte présenté apportait des modifications juridiques suffisantes pour être soumis à un nouveau scrutin parlementaire. Ainsi, John Bercow invite le gouvernement à réaliser des changements significatifs pour justifier la tenue de ce troisième vote au Parlement.
Décidément, le Brexit ne cesse de s’enliser même si cette déclaration inattendue ne signifie en rien la fin du processus de sortie, surtout que la Première ministre est attendue à Bruxelles jeudi 21 mars pour défendre une demande d’extension de l’article 50, et donc d’un report – a minima – jusqu’au 30 juin.