Vendredi 2 Mars, Theresa May a prononcé son troisième discours majeur concernant sa vision du Brexit, à la Mansion House de Londres.
Comme l’a rapporté la BBC, la Première Ministre britannique a adopté un ton conciliant, invitant le pays “à revenir ensemble” après les nombreuses fractures engendrées depuis le référendum sur la sortie du Royaume-Uni de l’Union Européenne. Malgré son ambition de rassurer le pays, Theresa May a pour la première fois publiquement reconnu que la Grande-Bretagne ne pouvait pas quitter le marché unique européen tout en conservant ses avantages et privilèges.
Ainsi, elle a declaré que “la réalité est que nous devons tous faire face à des faits concrets : nous quittons le marché unique, notre accès aux marchés des uns et des autres sera moindre qu’aujourd’hui”. De plus, Theresa May a notamment exprimé la possibilité de mettre un terme à l’éventualité pour le Royaume-Uni de conserver son accord de passeport financier avec l’Union Européenne après son départ du bloc.
Cependant, la Première Ministre a assuré que le pays était toutefois prêt à verser des subventions à Bruxelles afin de rester au sein des agences européennes des médicaments, des produits chimiques et de la sécurité aérienne.
Par ailleurs, alors que Theresa May avait précédemment insisté sur le fait que s’éloigner des négociations du Brexit sans accord représentait une meilleure alternative qu’un “mauvais accord”, elle a finalement declaré que le pays ne quitterait guère les pourparlers.
Concernant la question de la frontière entre l’Irlande du Nord et la République d’Irlande, la Première Ministre a affirmé que la Royaume-Uni devait prendre la responsabilité d’éviter une frontière “dure”, mais a averti l’Union Européenne qu’elle n’accepterait rien qui puisse “porter atteinte à l’intégrité de notre précieuse union”.
Selon les informations du journal The Guardian, le Premier Ministre irlandais Leo Varadkar ainsi que le vice-Premier Ministre Simon Coveney ont déclaré que Theresa May avait donné “d’importantes assurances” lors de son discours, concernant le Good Friday Agreement, mais que ces engagements avaient néamoins besoin d’être soutenus d’urgence par des propositions concrètes sur la façon d’éviter une “frontière dure”.
Pour rappel, la Première Ministre britannique a déjà accepté trois options concernant la frontière, dont deux impliquent un accord global entre le Royaume-Uni et l’Union Européenne, ou une troisième solution sur mesure impliquant des contrôles électroniques invisibles, le dédouanement préalable pour les grands négociants ainsi que des dérogations pour les petites entreprises.
Pendant ce temps-là, selon les informations du journal wallon La Libre Belgique , une étude du cabinet d’audit et de conseil Deloitte a révélé que les Pays-Bas, la France, l’Allemagne et la Belgique seraient les quatre pays européens qui risqueraient d’être le plus affectés par le Brexit.
Le cabinet de conseil a ainsi recommandé aux entreprises européennes d’entreprendre une analyse détaillée des possibles conséquences de cette sortie du Royaume-Uni de l’Union Européenne, afin d’élaborer un solide plan d’action.