Avec la mise en place du Brexit et des nouvelles règles migratoires, les Français du Royaume-Uni – comme les ressortissants européens – arrivés avant le 1er janvier 2021 devaient demander un statut de résident temporaire ou permanent pour continuer à vivre et travailler sur le sol britannique. Même procédé de l’autre côté de la Manche, où les ressortissants britanniques et les membres de leur famille, quelle que soit leur nationalité, avaient jusqu’au 4 octobre 2021 pour demander la délivrance d’un titre de séjour portant la mention “Accord de retrait du Royaume-Uni de l’Union Européenne”.
Et ce sont pas moins de 99.644 titres de séjour qui ont ainsi été délivrés l’an dernier par la France à des Britanniques, a annoncé par le ministère de l’Intérieur, qui vient de publier ses statistiques annuelles de l’immigration. Mais cette donnée est encore provisoire, soulignent les services, « compte tenu des délais entre le dépôt d’une demande et la délivrance du titre, certains titres délivrés dans l’année ne sont pas encore enregistrés dans la base de gestion nationale des titres de séjour ». Ils seront comptabilisés ultérieurement lors de la publication des données définitives en janvier 2023.
Comme pour le Home Office côté Royaume-Uni, le ministère de l’Intérieur en France a donc été submergé par les demandes ces derniers mois à cause de cette date butoir du 4 octobre 2021. À titre de comparaison, l’administration a en effet indiqué que le nombre définitif de titres de séjour accordés à des Britanniques en 2020 était 13 fois moins élevé (seulement 7,686, délivrances). L’évolution des demandes est encore plus flagrante depuis 2017, où seules 2,530 délivrances avaient été faites.