La réunion du Conseil européen de printemps, qui se tiendra jeudi 22 et vendredi 23 mars, sera principalement consacrée aux affaires économiques. Les dirigeants de l’UE débattront entre autres du Brexit. Cette nouvelle réunion a attisé les tensions, notamment sur la question de la frontière irlandaise, et certains lobbies pressent le gouvernement britannique de faire les bons choix en termes économiques.
La majorité des membres du Comité spécial pour le Brexit de la Chambre des communes a appelé à prolonger la période de transition du Brexit, si plus de temps s’avérait nécessaire pour trouver un accord commercial entre le Roayume-Uni et l’Union Européenne.
Selon les informations de la BBC, cet appel à prolonger la période de transition a divisé le comité, avec plusieurs personalités politiques “pro-Leave”, parmi lesquelles le très conservateur Jacob Rees-Mogg, qui ont refusé de signer le rapport. En effet, ces derniers accusent les “grands prêtres du Remain” d’essayer de retarder indéfiniment le Brexit.
Hilary Benn, président du comité et deputé membre du parti Labour, a déclaré de son côté dimanche 18 mars 2018, dans l’émission Sunday Politics de la BBC qu’“il ne s’agissait pas de saper le résultat du référendum”. Les recommandations du rapport du Comité stipulent que le gouvernement pourrait demander une “prolongation limitée afin d’éviter des perturbations inutiles”, si une période de transition de 21 mois ne permettait pas de ratifier les traités, ainsi que de mettre en place les processus techniques et administratifs.
Selon les informations du Financial Times, alors que plusieurs concessions britanniques ont permis d’atténuer certains désaccords entre le Royaume-Uni et l’Union Européenne, la question de la frontière irlandaise est désormais en train de devenir le plus grand obstacle restant à un accord de transition sur le Brexit.
En effet, plusieurs Etats membres de l’Union Européenne, telles que la France et l’Irlande, préconisent une approche ferme vis-à-vis de la volonté britannique de conclure un accord de transition lors du sommet des dirigeants européens du jeudi 22 et vendredi 23 mars. Ils souhaitent que cet accord inclut principalement des avancées concrètes sur le statut post-Brexit de l’Irlande du Nord.
Selon les informations du journal The Guardian, la Confédération de l’Industrie Britannique a appelé le gouvernement à déclarer son intention de renouveler son adhesion au programme-cadre de l’Union Européenne, pour la recherche et le développement, après le Brexit.
Ainsi, le plus influant groupe de lobbying britannique cherche à empêcher la perte d’environ un milliard d’euros de financement européen annuel pour la recherche scientifique et le développement technologique. De plus, le Confédération de l’Industrie Britannique a mis en garde le gouvernement que ne pas prendre de telles mesures pourrait nuire davantage aux entreprises, ainsi que décourager les investissements des entreprises dans le pays.