Halloween approchant à grand pas, les films d’horreur sont de retour sur Netflix et les commerces ressortent les citrouilles et les décors terrifiants. French Morning London vous plonge alors encore plus dans le thème en revenant sur trois mythes qui font de Londres une ville troublante, voire terrifiante.
Et oui, l’un des principaux monuments touristiques de Londres serait hanté… En plus d’admirer les joyaux de la couronne, une visite à la Tour de Londres est en effet le moment d’en apprendre davantage sur cet édifice qui fut il y a longtemps la prison royale la plus redoutée d’Angleterre.
Au moins trois tours de ce bâtiment habiterait un spectre. La Tour Wakefield serait en effet hantée par le roi Henry VI, assassiné “une heure avant minuit” le 21 mai 1471, alors qu’il priait. À l’anniversaire de sa mort, son fantôme apparaîtrait au premier coup de minuit et arpenterait la tour en titubant jusqu’au dernier coup de l’horloge. L’histoire dit que le Duc de Gloucester se cache derrière cet assassinat.
Et il semblerait que ce dernier ne se soit pas arrêté là. En avril 1483, quand Edward IV mourut, son fils de 12 ans était destiné à prendre sa place sur le trône. Cependant, les deux enfants du défunt furent déclarés illégitimes par le Parlement. C’est donc leur oncle, le fameux Duc de Gloucester, qui prit les rênes du pays sous le nom de Richard III. Suite à la mort de leur père, les deux orphelins restèrent vivre à la Tour de Londres, et notamment dans la Garden Tower. Mais en juin 1483, ils disparurent étrangement et personne ne les revit vivants. Une rumeur disait alors qu’ils avaient été assassinés par Richard III et que leurs corps avaient été enterrés quelque part dans l’enceinte de la Tour de Londres. Or, en 1674, deux squelettes furent retrouvés sous une cage d’escalier de la White Tower. Les enquêteurs en ont déduits que c’étaient les corps des deux petits princes. La légende raconte alors que des fantômes de deux enfants habillés de chemises de nuit blanches aient été souvent vus dans la pièce où ils avaient été enfermés…
Le Duc de Gloucester ne semble cependant pas être le seul monstre à avoir habité ce monument mythique. La Green Tower habiterait quant à elle toutes les pauvres âmes exécutées au fil des siècles, et notamment sous le règne d’Henry VIII. Le fantôme d’Ann Boleyn, ex-reine d’Angleterre, hanterait en effet cette tour depuis que cet horrible homme, qui était son mari, l’eut exécutée en 1536 car il s’était lassé d’elle. Le spectre de Margaret Pole, comtesse de Salisbury, serait également présent. En effet, elle fut tuée par Henry VIII par vengeance, son fils s’étant réfugié en France suite à un blasphème à l’encontre du roi et ne pouvant être puni…
Si Londres abrite des fantômes, elle aurait également accueilli un vampire. John George Haigh n’aurait en effet pas été qu’un simple escroc qui préméditait ses crimes dans le seul but de voler les biens de ses riches cibles… mais aurait également été un vampire, buvant une tasse du sang de chacune de ses victimes après leur assassinat.
Né en 1909, John George Haigh a eu une enfance sombre et solitaire, dictée par la religion. Ses parents appartenaient en effet à une communauté religieuse conservatrice qui préconisait un mode de vie austère, le monde extérieur étant jugé comme maléfique. De ce fait, le futur “Vampire de Londres” ne fut élevé que par des interdits religieux : les seuls ouvrages qu’il été autorisé à lire étaient par exemple les récits bibliques.
Dans son autobiographie, qu’il a écrit pour un journaliste en échange du paiement d’un avocat dans l’affaire qui lui coûtera la vie, l’homme raconte que certains récits religieux l’ont profondément marqué, et notamment ceux évoquant des sacrifices. Sans véritable raison, il éprouvait en effet une fascination morbide pour le sang, dont il aimait le goût depuis une blessure à la main alors qu’il n’avait que 6 ans. Plus tard, il avait alors pris l’habitude de se couper volontairement le doigt pour pouvoir boire du sang.
Lors de son deuxième séjour en prison à Londres pour escroquerie, il commença à tenir d’étranges propos concernant des meurtres et de l’acide pour faire disparaître les corps. Au moment de sa libération, il reprit rapidement son activité d’escroc et installa dans un sous-sol, entre autres, des fûts métalliques non-corrosifs et des bonbonnes d’acide sulfurique.
Sa première victime ne tarda alors pas : l’un de ses amis souhaitant éviter la mobilisation pour la guerre en 1939, John George Haigh l’invita à se cacher dans son sous-sol. Mais animé par un irrésistible besoin de sang, il le tua avant de boire une tasse de son sang et de dissoudre le corps à l’aide d’une grande quantité d’acide sulfurique… Ses prochaines victimes furent ensuite les parents du défunt, qui commençaient à s’inquiéter de la disparition de leur fils.
Au total, le “vampire” aurait fait six victimes, en procédant toujours de la même manière, mais en s’orientant progressivement vers des personnes d’un rang supérieur. Ces meurtres lui permettaient en effet de se payer une vie de luxe. Mais l’assassinat d’une veuve habitant le même hôtel lui fut fatal : alors qu’il parvenait à faire croire à tout le monde qu’il s’inquiétait de la disparition de la vieille femme, une enquêtrice se sentant très mal à l’aise en sa présence s’intéressa à ses antécédents. Ces derniers valurent à son atelier d’être fouillé : des objets personnels appartenant à ses différentes victimes y furent alors découverts.
Il fut condamné à mort pour ses crimes, sans pour autant que les enquêteurs croient aux rumeurs selon lesquelles il buvait le sang de ses victimes. Jusqu’à ce que le récit que John George Haigh avait écrit pour le journaliste soit révélé…
Les vêtements que le “vampire” portait le jour de sa mort seraient alors ceux qui habillent aujourd’hui sa statue de cire au Musée de Madame Tussaud, exposée dans la chambre des horreurs, aux côtés d’un autre célèbre criminel londonien, Jack L’Éventreur.
Tout le monde a déjà entendu parler de ce tueur en série, dont personne encore aujourd’hui n’est sûr à 100% de l’identité. En 1888, le district de Whitechapel a en effet fait l’objet de mystérieux meurtres. Jack L’Éventreur aurait a lui seul fait cinq victimes, uniquement des femmes – mais pas seulement des prostitués, contrairement à ce que dit la légende -, qu’il aura égorgées puis éventrées afin de leur prélever certains organes comme l’utérus ou les reins.
L’histoire raconte que le tueur écrivait ensuite à la police et aux journaux pour faire part de ses crimes en signant lui-même “Jack The Ripper”. L’extirpation d’organes internes de certaines des victimes conduisit à l’hypothèse que le meurtrier maitrisait des notions d’anatomie ou de chirurgie, et qu’il était donc médecin ou aristocrate. Plus de cent suspects ont été interrogés, mais les spécialistes ne s’entendirent sur aucun d’entre eux.