Kamala Harris, investie candidate suite au retrait inattendu de Joe Biden, place la défense de l’avortement au cœur de sa campagne. Le sujet sera-t-il assez mobilisateur pour la gauche et déterminant pour l’issue du scrutin ?
Alors que la révocation de « Roe v. Wade » en 2022 a permis à plusieurs États républicains de restreindre, voire d’interdire complètement, l’accès à l’avortement chirurgical, les démocrates espèrent que leur engagement sur cette question saura rallier une large part de l’électorat féminin et jeune, particulièrement touché par ces décisions. Pour les républicains, les voyants sont au rouge. Donald Trump a longtemps tergiversé sur ce sujet. Et à chaque fois que la question de la protection de l’IVG (interruption volontaire de grossesse) a été soumise à référendum, le camp pro-avortement s’est imposé, y compris dans des États dominés par le parti républicain.
Elisa Chelle, professeure de sciences politiques à l’université Paris Nanterre, chercheuse invitée à Georgetown University, spécialiste des politiques de santé et de la vie politique aux États-Unis, est l’invitée de ce deuxième épisode de « C’est ça l’Amérique », le podcast du journal La Croix dédié aux élections de 2024, en partenariat avec French Morning et le programme Alliance-Columbia. Au micro d’Alexis Buisson, elle raconte comment la révocation de « Roe » il y a deux ans peut peser sur le scrutin.