À deux pas de Seven Dials à Covent Garden, la boutique Experimental Perfume Club accueille les aficionados du parfum. Fondée par la parfumeuse Emmanuelle Moeglin, c’est aussi un havre de senteurs où créer sa propre fragrance.
Derrière la façade rose poudrée trônent fioles, flacons et dans son alcôve, un orgue à parfums. EPC est “une marque de parfum customisable, dédiée à la parfumerie sur mesure et à l’éducation au parfum”. La marque commercialise “une gamme portable seule ou mélangeable”, vendue en boutique. Des parfums destinés “aux personnes intéressées par la parfumerie de niche, qui portent des parfums de créateurs”.
The Experimental Perfume Club propose également, et c’est là sa spécificité, des ateliers de création de parfum. En groupe, les apprentis d’un jour sont guidés pas à pas par Emmanuelle Moeglin. “J’ai fait une sélection de matières premières essentielles, accessibles et faciles à mixer. Du jasmin, du santal par exemple. On explore les ingrédients, puis on structure une formule. On passe 80% à réfléchir au parfum avant de le mélanger”. Un petit flacon de parfum couronne ces trois heures de labeur. Un mélange unique et bien à soi, dont on conservera précieusement la formule pour se réapprovisionner en boutique. The Experimental Perfume Club propose enfin une expérience unique en tête à tête avec la fondatrice, pour créer “un parfum sur mesure, au cours d’une expérience plus luxe, souvent à l’occasion d’un anniversaire spécial”.
Emmanuelle Moeglin est tombée dans la marmite, ou plutôt le flacon, dès son plus jeune âge. “Très jeune, j’étais déjà obsédée par le parfum. J’ai tout fait enfant pour intégrer l’ISIPCA, une école de parfumeur fondée par Guerlain et l’une des plus reconnues par la profession”. Son diplôme en poche, la Champenoise d’origine travaille plusieurs années dans l’industrie, dans la partie olfactive du développement produit, chez l’Oréal puis une société espagnole de marques de parfumerie. Elle intègre ensuite des maisons de création, “qui font du développement olfactif, avec équipes de parfumeurs en interne, qui créent des parfums pour les marques”.
En arrivant à Londres, elle passe au marketing de la parfumerie. Une expérience qui la passionne, mais les ingrédients, la création lui manquent. Elle propose bientôt des ateliers de création de parfum en plus de son activité salariée. “J’allais avec mon sac à dos, les week-ends, dans une salle louée, ou dans des members clubs. C’était un projet passion, pour donner au public cette connaissance du parfum. Ça a pris incroyablement !” Elle quitte alors son emploi et se consacre entièrement à EPC. L’entreprise passe d’à-côté passion à activité principale. L’atelier de Dalston puis Hackney devient une boutique léchée de Covent Garden, ouverte en avril dernier. “Quatre ans plus tard, alors que la société a tellement évolué, ce sont toujours nos ateliers qui sont les best-sellers !”