C’est un retour aux sources pour Claudia Concha et Anthony Panuel. Le couple avait en effet commencé l’aventure du No Diet Club dans la capitale anglaise en 2017. Ce concept consiste en la visite de la ville, non pas à travers des monuments, mais à travers la découverte de restaurants, et notamment de la street-food. Le leitmotiv : “Du fromage fondu, du gras, du fun, une belle balade à vélo dans Londres, des blagues nulles et de nouveaux potes du monde entier”. 

Une idée originale née dans la tête de deux “foodies”

Evidemment, après trois ans de pleine activité, pandémie a mis un stop à ces visites d’un autre genre. Mais avec la levée des restrictions et le retour à la vie presque normale, Claudia Concha et Anthony Panuel ont décidé de relancer le No Diet Club à Londres. Les prochaines visites auront lieu samedi 5 (déjà complet) et dimanche 6 mars et c’est avec un certain enthousiasme et beaucoup d’impatience que le couple organise ce retour aux sources. 

C’est en 2017 que le couple, qui vivait jusque-là à Paris, s’installe à Londres. Claudia Martins, tout comme Anthony Panuel, évoluent dans le monde de la musique, mais le couple a envie de changer d’air et traverse alors la Manche. “On a emménagé dans une petite colocation et il fallait bien qu’on trouve un emploi”, confie le jeune homme. Le couple s’aperçoit que la mode est à la photo culinaire. “On s’est dit, nous qui adorons manger, qu’on pourrait faire la même chose, mais en spécialisant dans la street food”.

Cependant le couple veut aller plus loin dans leur idée. Pourquoi ne pas proposer des tours pour faire découvrir de bonnes adresses ? Après avoir démarché des premiers restaurateurs partenaires, Claudia Concha et Anthony Panuel organisent le tout premier tour du No Diet Club, nom soufflé par une amie du couple avec cette idée de se faire plaisir sans compter les calories et sans culpabiliser, en octobre 2017. “On avait choisi dès le départ de mettre l’accent sur les quartiers de Southbank et Camden, très intéressants par la diversité de street food qu’ils proposent”, se souvient le co-fondateur. 

Un succès exporté à Paris et ailleurs en Europe

Pour faciliter la réservation, les participants n’avaient qu’à se rendre sur la plateforme Airbnb Experience. Le prix du tour – entre £40 et £50 – comprenait, et comprend toujours d’ailleurs, l’accès à tous les restaurants sélectionnés (hors boissons) pour 4 heures de découverte. Cependant, la location de vélo n’est pas incluse. “On a toujours souhaité laisser la possibilité aux gens, qui en ont un, de venir avec leur propre vélo”. Dès le lancement en 2017, le succès est au rendez-vous et cela pousse le couple à développer le concept à Paris. C’est pourquoi Claudia Concha et Anthony Panuel reprennent leurs valises direction la capitale française. “Mais on a continué les tours à Londres, qui marchaient très bien”, précise le co-fondateur, “du coup, le No Diet Club fonctionnait  en simultané dans les deux villes”. 

Pour pouvoir justement permettre aux deux entités de vivre en parallèle et répondre à la forte demande, le couple recrute des guides en freelance. Et ça marche. Le couple déploie alors le No Diet Club dans d’autres villes françaises, comme Lyon mais aussi en Europe, notamment à Amsterdam et Bruxelles. A chaque fois, le concept est adapté aux tendances des villes choisies. “Par exemple à Paris, on propose surtout des visites dans des boulangeries”. De même pour les modes de déplacement. A Londres, c’est à vélo, mais à Paris c’est à pied.

Si dans la capitale anglaise, la visite avait toujours lieu dans les mêmes quartiers, à savoir Southbank et Camden, le couple a bien senti le potentiel de développement. Mais avant d’agrandir l’aventure londonienne, Claudia Concha et Anthony Panuel ont préféré d’abord se concentrer sur Paris, où les balades se faisaient dans divers secteurs de la ville. “Quand on a voulu développer Londres, la Covid est arrivée”, regrette Anthony Panuel. Il aura donc fallu attendre que la pandémie se calme et que la restauration reprenne des forces pour que le couple revienne dans la capitale anglaise. “En plus, il y a des nouvelles adresses qui se sont ouvertes”, se réjouit-il. Refaire du repérage pour intégrer de nouveaux spots, voilà ce qui attend le couple. Mais pas que. Car il faut aussi recruter de nouveaux guides. “Avant la pandémie, on avait 5 personnes, mais elles sont toutes parties de Londres”, confie le Français, “on repart vraiment de zéro”. 

L’idéal, poursuit le co-fondateur du No Diet Club, serait de trouver au moins trois nouveaux guides. “Il faut que ces personnes aiment manger et soient passionnées par l’idée de faire découvrir de nouvelles adresses”. Les groupes sont de 8 au maximum. “Il faut savoir animer, capter l’attention, et savoir parler anglais”. Aussi, il est bien évidemment nécessaire d’être à l’aise à vélo et ne pas avoir peur de la circulation parfois un peu compliquée dans les rues de la capitale anglaise. Les visites culinaires se font seulement les week-ends entre 2pm et 6pm. “Pour le moment, on ne propose que le samedi et le dimanche, on pense peut-être à ouvrir vers le vendredi, mais c’est encore trop tôt pour le dire”. Les guides sont rémunérés en fonction du nombre de participants, mais en général, ils touchent près de £90 pour 4 heures de travail. “Sans compter les pourboires qui vont à 100% dans leurs proches”.

En attendant de recruter de nouvelles têtes, le couple espère que la reprises des tours londoniens se déroulera aussi bien que lors du lancement il y a 5 ans. Réponse dès début mars.