Nanny, halte garderie, crèche, assistante maternelle… Le choix est vaste pour les modes de garde d’enfant à Londres. Mais combien ça coûte exactement ? French Morning London fait le point pour vous.
Ici, on appelle ça “nursery” ou “pre-school”. Ce mode de garde pratique et qui peut préparer l’enfant à l’entrée en maternelle ensuite accueille les petits dès l’âge de 3 mois, même si “dans la majorité des cas les parents attendent que les enfants aient entre 9 mois et 1 an avant de les inscrire”, analyse Yuriko Kagotani, co-fondatrice de Little Agnes Nursery, crèche bilingue de Londres. Les compétences et les connaissances attendues d’une crèche à Londres sont en grande partie identiques à celles que l’on peut connaître en France, “mais jusqu’à l’âge de 5 ans, on ne parle pas vraiment d’école en Angleterre, contrairement à la France qui dispose d’une vraie école maternelle”, poursuit la Franco-japonaise.
Concernant le coût, “cela peut être égal au salaire d’un des parents ou d’une moins d’une grande partie”, confirme Mathilde Allemand, fondatrice de Mathilde Maternity London qui, selon son expérience, estime le coût mensuel entre £1,800 et £2,500 selon la structure d’accueil et où elle est située. “Il est vrai qu’il n’est pas neutre pour les familles et varie fortement entre les crèches publiques gratuites (saturées) et les crèches privées dont les frais de scolarité annuels, pour “ temps plein” de 5 jours par semaine, peuvent atteindre fréquemment plus de £19,000”, complète Yuriko Kagotani.
Il existe cependant des aides financières, comme la “Tax Free Childcare”, système de prime gouvernemental assurant un complément de financement à toutes les familles dont les parents ont un emploi ou encore le “Free Childcare”, qui permet le financement de 15 heures hebdomadaires. Mais il s’obtient sous condition de ressources pour la prise intégrale de ces 15 heures pour le 2 à 3 ans.
Ici, elles sont appelées “childminder”. Pour avoir le droit de garder des enfant, la personne doit être au préalable enregistrée à l’Ofsted. Cela lui permet alors d’avoir la garde d’enfants âgés jusqu’à l’âge de 8 ans, et ce, au moins deux heures par jour. Le coût est d’environ £228 par semaine. Le site du gouvernement a mis en ligne la liste des personnes agréées selon son lieu d’habitation.
Un choix pour les parents qui cherchent avant tout de la flexibilité en termes d’horaires pour ne pas être tributaires des jours d’ouverture et de fermeture de la crèche par exemple ou au cas où l’enfant serait malade. Parmi les tâches qui peuvent lui être attribuées, la préparation des biberons et l’entretien des équipements pour nourrir bébé, changer les couches, donner le bain aux enfants et les habiller suivant leurs activités, laver et repasser leurs vêtements, planifier, préparer et superviser les repas, garder la cuisine propre et rangée, emmener les enfants à l’école, les aider à faire leurs devoirs, ranger les chambres, faire des petites courses…
Plusieurs profils de nanny existent. “Il y a ce que l’on appelle les nanny live in, live out et after-school”, précise Mathilde Allemand. Les tarifs sont différents également, et comble, ils ont beaucoup évolué depuis le Brexit, la demande étant supérieure à l’offre, les candidates étant moins nombreuses. “Le taux horaire a fortement augmenté depuis la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne”, confirme la fondatrice de Mathilde Maternity London, qui recommande de bien vérifier les qualifications et références ainsi qu’une copie du casier judiciaire avant l’embauche. “Le plus serait que la personne ait le “pediatric first aid””, conseille-t-elle.
Si les parents ou le parent fait le choix d’une nanny live in, cela signifie que la personne vit au domicile familial. Salariée, elle peut garder les enfants, peu importe leur nombre et leur âge, et selon un emploi du temps très flexible. L’avantage d’une telle nanny, qui est donc logée, nourrie et blanchie, c’est qu’elle coûte beaucoup moins cher qu’une “live out”. “Il faut compter près de £1800 brut par mois”, avance Mathilde Allemand. Pour une nanny live out, qui effectue presque les mêmes tâches mais qui ne vit pas au domicile, cela coûte aux alentours de £14 net de l’heure. Pour un contrat de 50 heures par semaine par exemple, cela coûterait près de £60,000 par an. Un budget non négligeable et pas à la portée de toutes les bourses, même si des “childcare vouchers” peuvent être offerts par son entreprise si la nourrice est inscrite auprès de l’Ofsted.
Autre option, la “maternity nanny” pour les enfants de moins d’un an. Bien s’assurer là aussi des références et des qualifications. Il faudra compter entre £12 et £16 net de l’heure. Enfin, il existe la nanny after school, qui récupérera les enfants à la sortie de l’école donc jusqu’au retour des parents. Elle pourra les emmener à leurs activités extra-scolaires, s’assurer qu’ils prennent bien leur bain à la maison, préparer le dîner. Parfois, elle peut aussi faire des baby-sitting ponctuels.
Ce mode de garde n’est pas très connu des Britanniques. Mais il existe à Londres grâce à une Française, qui a importé le concept français dans la capitale anglaise. Tessia Brival a créé en 2018 sa propre halte-garderie, Les Petits Bellots, répartis sur trois sites (Hampstead, Primrose Hill et Chelsea) accueillent les enfants de 6 mois à 3 ans et demi deux matinées par semaine, de 9h30 à 11h30. Côté tarifs, il faut compter entre £20 et £25.
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