Les célébrations officielles des 40 ans auront lieu samedi 11 juin, mais elles seront réservées à un public restreint composé d’une centaine d’invités. Parmi eux, trois ambassadeurs du Royaume-Uni, dont celui de France, du Sénégal et de la Tunisie. “On a aussi invité tous les partenaires culturels et des entreprises à qui l’Alliance française donne des cours”, détaille Patricia Dalby, directrice de l’institution depuis 2014.
Cette journée exceptionnelle viendra donc mettre un coup de projecteur sur le travail mené depuis quatre décennies par l’Alliance de Cambridge. La structure propose en effet l’enseignement du français aux Britanniques mais pas que, puisque la structure est ouverte à tous ceux et toutes celles qui aimeraient mieux maîtriser la langue de Molière. Et ils sont nombreux à être intéressés. “Entre 100 et 120 enfants, âgés de 4 ans à 18 ans, prennent des cours avec nous, mais on a aussi beaucoup d’adultes”, précise la directrice Patricia Dalby. “Très tournée vers le cross-culturel”, l’institution privée, qui fonctionne sous le statut de ‘charity’, promeut avec force la francophonie, tient à souligner la Française. “Notre démarche est de dire : qu’importe la langue que l’on veut apprendre, c’est la volonté de l’apprentissage qui reste essentielle. On milite pour le multilinguisme qui permet non seulement une véritable ouverture vers les autres mais aussi l’apprentissage d’une certaine diplomatie favorisant ainsi l’acceptation de l’autre et la compréhension des autres cultures”.
L’Alliance de Cambridge fait partie d’un large réseau installé au Royaume-Uni avec environ 10 organismes de ce type présents au Royaume-Uni. “On se partage aussi le territoire avec les Instituts français”, détaille Patricia Dalby, “on ne donne pas toutes des cours, certaines ne promeuvent que la culture comme c’est le cas pour celle de Newcastle”. Les plus grosses Alliances françaises restent celles de Manchester et Glasgow. “Celles d’Oxford, Cambridge, Jersey et Bristol sont considérées comme des plus petites, avec un nombre d’étudiants compris entre 300 et 500”. A Cambridge, la structure compte en effet environ 500 membres par an. Patricia Dalby insiste sur le fait que les Alliances françaises ne sont pas ouvertes qu’aux non-Français, bien au contraire. “Les Français sont aussi les bienvenus, on s’est toujours positionné comme un vrai soutien de la communauté et nous sommes là pour les guider si besoin”, assure-t-elle. Car l’objectif est avant tout de promouvoir la francophonie “et pour cela, on travaille aussi en étroite collaboration avec l’université de Cambridge, notamment avec le directeur du département de français, Martin Crowley”.
L’Alliance française de Cambridge, composée de 10 enseignants et d’une équipe pédagogique “très soudée”, se dit chanceuse d’être fortement soutenue dans ses actions et projets par son conseil d’administration, composé de trustees et qui “prennent les choses à cœur”. “L’Ambassade de France et l’Institut français sont également toujours à notre écoute”, complète Patricia Dalby. Et parce qu’elle “sait que nous sommes à Cambridge dans un environnement privilégié”, l’Alliance française a souhaité s’ouvrir vers des localités du territoire. C’est pourquoi en septembre prochain, il y aura une extension de l’organisme à Norwich dans l’East Anglia. “L’an dernier, nous avions réalisé une étude de marché, on a rencontré des interlocuteurs interculturels sur place, effectué un micro-trottoir pour prendre le pouls d’un tel projet et on a senti un vrai engouement venant de cette ville, qui est en plein développement”.
Être présent là-bas, c’est aussi offrir aux enfants de cette grande cité anglaise “les mêmes chances d’apprendre”, souligne Patricia Dalby. Y seront dispensés des cours en français, grâce à un partenariat avec des étudiants du département français de l’Université de Cambridge qui aideront à en faire la promotion dans les écoles du secteur.
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