En trois ans, Brittany Ferries a enregistré une baisse de 35% du nombre de passagers entre le Royaume-Uni et la France

En trois ans, Brittany Ferries a enregistré une baisse de 35% du nombre de passagers entre le Royaume-Uni et la France

Par Leila Lamnaouer / Le 4 novembre 2022 / Actualité

« Alors que les longues routes sont en plein essor, la Manche est une préoccupation majeure pour la compagnie « , a déclaré Christophe Mathieu, président du directoire de Brittany Ferries, lors de la publication du rapport d’activité de l’entreprise française jeudi 3 novembre. Un rapport qui montre que, depuis 2019, les liaisons entre la France et le Royaume-Uni ont connu une forte baisse.« Les volumes de passagers sont en baisse de 35 % sur la Manche, et plafonnent à 1,22 million », a poursuivi le PDG. Entre 2019 et 2022, le nombre d’usagers est ainsi passé de 1,885,566 à 1,226,262, 2021 étant la pire année avec seulement 243,092 passagers ayant emprunté une ligne entre la France et le Royaume-Uni.

Erosion sur l’ensemble des liaisons entre la France et l’Angleterre

La liaison Cherbourg-Portsmouth est celle qui a subi la plus forte érosion : -58% en trois ans, passant de 136,938 voyageurs en 2019 à 57,294 en 2022. Le Havre-Portsmouth, elle, a été suspendue depuis deux ans, mais déjà en 2020, elle avait perdu 80% de son trafic, passant de 134,803 usagers en 2019 à 24,278 l’année suivante.

chiffres brittanny ferries

A contrario, le rapport d’activité montre que la liaison entre la France et l’Irlande est, elle, en forte augmentation, puisqu’elle a presque doublé en trois ans.

Selon le patron, la baisse sur les lignes entre la France et Royaume-Uni s’expliquerait par « la réouverture des frontières françaises à la mi-janvier 2022 qui a fortement impacté les projets de vacances des Britanniques d’une part, et d’autre part, les passeports rendus obligatoires pour les passagers français se rendant au Royaume-Uni ».

Christophe Mathieu estime que « pour aider à la reprise, redynamiser le marché et stimuler la demande pour l’année 2023, une action concertée des acteurs touristiques en France et au Royaume-Uni est indispensable ».

L’Irlande, grande gagnante du Brexit, à la fois sur le transport de passagers mais aussi de marchandises

Coté frêt, le volume vers le Royaume-Uni « peine à retrouver les niveaux de 2019, année de référence avant Covid, affichant une baisse de -27 % sur les liaisons entre la France et la Grande-Bretagne », explique le patron de Brittany Ferries. Il se dit préoccupé, « dans cette première année post-Covid (…) par (cette) baisse de la demande ». La compagnie maritime explique, cependant, vouloir, « dans le contexte du Brexit et des facteurs conjoncturels qui y sont liés », maintenir une alternative viable aux lignes courtes opérées sur le détroit pour les opérateurs fret.

Mais bonne nouvelle tout de même pour la compagnie française, puisque « dans le même temps, le Brexit a créé des opportunités de développement de routes maritimes directes vers l’Irlande, évitant le transit de fret par le Royaume-Uni. Sur les lignes France-Irlande, les volumes ont été multipliés par six avec 9,587 unités transportées », se réjouit Christophe Mathieu.

Crédit photo : Mystic Stock Photography / Shutterstock.com

DERNIÈRES NEWS

French Morning london

Rejoignez la communauté !

S’ABONNER À LA NEWSLETTER

CELA POURRAIT VOUS INTÉRESSER