Elle le confesse : si elle n’avait pas participé en 2018 à l’émission “The Great British Bake off”, Manon Lagrève, arrivée jusqu’en quart de finale, n’en ne serait peut-être pas là où elle en est aujourd’hui. “Cela a été une véritable plateforme pour moi”. Une plateforme certes, mais il ne faudrait pas oublier, souligne-t-elle, que, depuis, elle a travaillé d’arrache-pied avec un seul objectif : se créer un nom et surtout une marque. Et c’est plutôt réussir, puisqu’elle est devenue créatrice de contenu et compte près de 270,000 followers sur Instagram ou encore sur TikTok. “Arriver où j’en suis, ce n’est pas arrivé comme ça. Cela a été un long travail”, répète-t-elle, “ce n’est pas parce qu’on est passé dans Bake Off qu’on a une carrière. Si certains pensent comme cela, ce n’est pas mon cas”. La Française, qui était venue s’installer à Londres en 2016 comme au pair, a donc de quoi être fière de son parcours. Elle vient d’ailleurs de publier son premier livre de recettes, inspiré de la cuisine de sa mère et de sa grand-mère.

Des recettes 100% françaises, inspirées de son enfance

Dans cet ouvrage, intitulé “Et voilà !”, les amateurs de pâtisseries vont se régaler. Ils y trouveront des recettes 100% françaises. Si elle a fait le choix de se concentrer sur les pâtisseries, c’est que Manon Lagrève souhaitait avant tout la démystifier. “Pâtisser, ce n’est pas forcément compliqué”. Elle jure que les recettes françaises qu’elle propose dans son livre sont très faciles à faire et à la portée de tous, du novice au passionné de cuisine.

L’idée de créer un tel ouvrage n’est pas née d’hier. “Cela fait quatre ans que je développe ces recettes. Je voulais simplement attendre d’avoir une crédibilité pour le proposer”, explique la Française, qui regrette que les femmes – notamment de son âge – soient sous-représentées dans le monde de la pâtisserie, que ce soit chez les professionnels comme les amateurs.

Parmi les recettes présentées dans l’ouvrage : la meringue, le millefeuille, les madeleines, les macarons, la crème caramel, la crème au chocolat et vanille, le riz au lait, le quart quart au citron, la tarte tatin, la galette des rois, la pièce montée, le croissant, le pain au chocolat, le fraisier, le far breton… Tout est indiqué : les équipements nécessaires, les ingrédients évidemment, mais aussi des conseils pour obtenir le plus beau résultat. A chaque recette, Manon Lagrève a même écrit une petite introduction, partageant ses souvenirs d’enfance autour du dessert proposé.  

Bientôt sa propre émission de télé ?

Il aura fallu dix-huit mois pour voir naître le livre, de l’idée concrète à l’impression. “Faire un beau produit prend du temps”, lance Manon Lagrève. Elle a voulu ajouter en plus des recettes des petites astuces pour réaliser un dessert rapidement. “J’ai grandi dans une maison où on était 15, ma mère devait cuisiner pour tout ce petit monde, tout en travaillant dans la ferme et en gérant les enfants”. C’est d’ailleurs un hommage à sa maman, mais aussi à sa grand-mère, que la trentenaire, qui a tout appris d’elles, a voulu rendre en publiant “Et voilà !” (paru fin avril aux éditions OH). “J’ai toujours été manuelle, et aimé créer des choses en partant de rien pour ensuite partager tout ça et donner du plaisir aux gens”. 

Proposer ce livre de recettes avait aussi pour objectif de montrer que la pâtisserie ne rimait pas forcément avec overdose de sucre. “Les recettes choisies sont traditionnelles et très bien équilibrées en saveurs et en sucre. J’avais envie avec ce livre de montrer que l’on pouvait se faire plaisir et bien manger, surtout aux personnes ayant des enfants. C’est important de leur apprendre ça et je l’expérimente tous les jours avec ma fille de deux ans qui mange tous les gâteaux que je fais”. 

Manon Lagrève espère que ce livre de recettes pourra se passer de générations en générations. En attendant, la Française, qui poursuit sa carrière de créatrice de contenus, a d’autres projets en cours. Mais pas celui d’ouvrir une pâtisserie. “Je viens d’une famille de restaurateurs, mon cousin est pâtissier dans le sud de la France. Je sais à quel point ce métier est dur et j’ai envie de prendre le temps d’élever ma fille”, explique la jeune femme, “ce que j’aime avant tout c’est de partager ce que je sais et encourager les gens à cuisiner”. C’est pourquoi elle travaille actuellement sur le lancement prochain de sa propre émission culinaire.

Crédit photo de Une : Jennifer Moyes