En décembre 2020, le Royaume-Uni a quitté l’Union européenne et avec elle, le programme Erasmus+. Désormais, étudier au Royaume-Uni est un peu plus compliqué, mais pas impossible. Les étudiants français souhaitant faire leurs études en terre britannique sont considérés comme des étudiants internationaux et ne peuvent plus bénéficier du statut de résident (home fee statut).
Le visa étudiant est désormais obligatoire pour poursuivre ses études au Royaume-Uni. La demande peut être faite à partir de 16 ans et est conditionnée par l’obtention d’une offre ferme de la part d’une université britannique.
Un niveau d’anglais minimum est attendu (B1) et devra être prouvé par un test officiel. Quoiqu’il en soit, pour être accepté dans un institut britannique, il est également indispensable de démontrer sa maitrise de la langue de Shakespeare.
D’autre part, pour le visa étudiant, en tant que Français, il n’est pas obligatoire de justifier détenir assez de fonds pour subvenir à ses besoins durant ses années d’études. Mais le site du gouvernement britannique n’est pas clair à ce sujet et évoque tout de même la possibilité qu’une preuve soit réclamée. En plus des frais universitaires, il peut donc être demandé à l’étudiant de détenir au moins :
Les inscriptions aux universités britanniques se font sur UCAS (Universities and Colleges Admissions Service), équivalent de Parcoursup en France, le système centralise toutes les candidatures. A noter qu’il ne concerne que les admissions pour les études de premier cycle, soit licence.
La première étape avant de postuler dans une université est de choisir son cursus. Il existe plus de 50 000 licences au Royaume-Uni, les possibilités sont donc immenses et nécessite réflexion. Il est possible de faire jusqu’à 5 demandes. Aussi, afin d’optimiser ses chances d’admission, il est préférable de sélectionner 5 formations plutôt dans le même secteur. Cela sera plus facile à défendre dans une lettre de motivation.
Une fois les choix faits, il est nécessaire de créer son compte sur le site UCAS.
Le Personal Statement est l’équivalent d’une lettre de motivation. Dans cette lettre, l’étudiant doit exposer les raisons qui le poussent à désirer étudier au Royaume-Uni.
Les universités fonctionnent en “Tariff Points”, elles attendent un minimum de points UCAS pour accepter ou non un étudiant. Sur le site de UCAS, on trouve une table de conversion ainsi qu’un convertisseur pour aider les étudiants Français à comprendre ce système.
Si la candidature se fait avant l’obtention du diplôme, il est possible de donner ses notes prédictives. L’étudiant pourra alors recevoir une offre conditionnelle, c’est-à-dire qu’il sera admis sous réserve de l’obtention de son diplôme.
Le référent est la personne qui va écrire une lettre de recommandation pour appuyer la candidature de l’étudiant. Cette personne peut être un professeur ou un maître de stage, mais ne peut pas être un membre de la famille. Pour optimiser ses chances, il est souhaitable que cette lettre soit le reflet du personal statement.
Afin de déposer sa candidature sur le site de l’UCAS, l’étudiant devra s’affranchir des frais d’inscription :
La date limite pour déposer sa candidature est fixée au 26 janvier 2022, 18h UK Time pour la plupart des universités. Sauf pour Oxford et Cambridge dont la deadline était le 15 octobre 2021 (il est possible de postuler pour la rentrée 2023 désormais), quelques cursus d’art et de design proposent une date limite plus lointaine au 2 mars 2022.
Le test d’anglais n’est pas nécessaire pour postuler, mais sera une condition suspensive d’une admission définitive. Chaque université fixe son niveau d’anglais minimum requis, l’idéal étant de se renseigner directement auprès de celle-ci.
Une fois le dossier de candidature soumis, il est possible de suivre son avancée sur le portail de UCAS. Après examen de la candidature, trois types de réponses sont possibles :
L’étudiant doit ensuite prendre une décision en sélectionnant deux choix maximum.
En 2020, pour les étudiants internationaux en Bachelor, le prix moyen d’une année d’étude variait entre £10,000 et £26,000. Étudier au Royaume-Uni a donc un coût non négligeable. À la suite du Brexit, il n’est plus possible de faire un prêt étudiant au Royaume-Uni, sauf si l’on est détenteur d’un pre-settled ou d’un settle status.
Obtenir un prêt étudiant en France pour étudier au Royaume-Uni paraît également compliqué. En effet, de tels prêts sont soumis à condition de la part des banques : il faut justifier de son statut d’étudiant grâce à une carte étudiante.
Désormais, les frais universitaires sont plus chers pour les étudiants européens, qui ne sont plus considérés comme résident, mais comme étudiants internationaux. Pour pallier ce désavantage, nombreux sont les établissements à offrir une bourse pour réduire les coûts d’admission au même montant que pour les étudiants britanniques. Ce qui reste tout de même élevé, en moyenne £9,500 par an en Bachelor.
Chaque université offre son programme de financement, voici deux listes (ici et ici) qui répertorient les universités proposant des bourses aux étudiants européens.
L’étudiant pourra trouver sur le site de l’école qui l’intéresse, leurs offres de financement. Si cela n’est pas indiqué, il ne faut pas hésiter à contacter directement l’université.