Parce qu’aucun accord sur le Brexit n’a été trouvé au sein du parlement britannique, le Royaume-Uni devra participer aux futures élections européennes qui se tiendront entre le 23 et 26 mai prochains. Du moins si les modalités de la sortie du bloc ne sont pas ratifiées avant le 22 mai.
Le peuple britannique est appelé aux urnes mardi 23 mai pour les Européennes 2019. A lui s’ajoutent également les ressortissants européens vivant au Royaume-Uni. C’est dans ce sens que ces derniers, s’ils sont déjà inscrits sur les listes électorales du pays, ont reçu un courrier de la part de leur municipalité. “Les citoyens européens peuvent choisir de voter au Royaume-Uni ou dans leur pays d’origine pour cette élection”, explique entre autres la lettre officielle. Les ressortissants de l’UE peuvent ainsi décider d’élire des députés britanniques et non des parlementaires de leur pays d’origine au sein du futur parlement européen.
Les intéressés ont jusqu’au mardi 7 mai pour s’inscrire localement en renvoyant le formulaire qui accompagne le courrier soit par mail soit par la poste. Le document est en partie pré-rempli (seulement nom, prénom et adresse) et l’électeur européen n’a plus qu’à ajouter quelques informations puis à signer.
Pour certains, comme le mouvement The 3 Million, voter au Royaume-Uni est une occasion rêvée pour tenter une dernière fois de stopper le Brexit. “Les Européennes sont potentiellement la dernière fois où les citoyens de l’UE résidant au Royaume-Uni pourront voter lors d’une élection nationale”, explique l’organisation qui s’est créée au lendemain du référendum du 23 juin 2016 et qui défend depuis les droits des ressortissants européens, “nous risquons de perdre ce droit après le Brexit, alors il faut l’utiliser tant que nous l’avons encore. Nous avons une voix et grâce à ce vote, nous pourrons la faire entendre”.
Mais le choix est à double tranchant : en votant au Royaume-Uni, et si le Brexit a lieu comme prévu avant la fin octobre, les citoyens européens vont élire des députés qui ne siègeront que quelques semaines voire mois et qui n’auront donc aucun poids dans les décisions de l’Europe.