Début septembre 2017, Londres était sous le choc. Un “fatberg” avait été découvert dans les égouts de l’est de la capitale anglaise, du côté de Whitechapel.
Ce “monstre”, c’était ainsi qu’il avait été surnommé, était composé de masse de graisse, de lingettes humides et de couches. Il était l’un des plus gros “fatberg” jamais trouvés et aurait risqué des inondations dans les rues de Whitechapel, s’il n’avait pas été découvert lors d’une inspection de routine quelques jours plus tôt.
Pour se faire une idée précise de sa taille, cet amas de déchets pesait le même poids que 11 bus à impériale et mesurait la longueur de deux terrains de football. Il aura fallu trois semaines aux équipes de Thames Water (syndicat des eaux, NDLR), dépêchées sur place, pour le dégager les égouts.
Un seul morceau de ce fatberg a été conservé et sera exposé du 9 février au 1er juillet au Museum of London. L’exposition présentera parallèlement le travail réalisé pour dégager cet amas des souterrains, mais aussi le processus de conservation mis en place afin de montrer au public cette pièce unique.
“Les fatbergs sont en général démantelés et détruits, cela a donc été un vrai challenge de préserver un bout de celui de Whitechapel”, explique Vyki Sparkes, conservatrice au Museum of London, “mais cela était important de le faire pour montrer les points positifs et négatifs de la vie urbaine”. Ces amas sont aussi dégoûtants que fascinants, ajoute-t-elle. “Cela marque un moment particulier de Londres, ce que peuvent créer la population et les entreprises qui jettent leurs déchets et graisses dans un vieux système d’égouts et pas habilité à gérer ce genre de résidus”.