Qui est donc Fred Rivard, outre notre French Boss du mois. Est-il philosophe – ce à quoi ses études l’ont préparé -, un ingénieur – figure imposée permanente de son quotidien – ou un entrepreneur, fondateur, patron d’une société – ce qu’indique en premier lieu son CV ?
Pendant plus d’une demi-heure de conversation, notre interlocuteur va osciller de l’un à l’autre de ces costumes, sans que personne ne puisse dire lequel lui va le mieux. Il évoque aussi bien le « langage réflexif », héritage de la philo, que le « meta monde », héritage des nouvelles technologies, ou encore le « bas coût », qui permet à l’entrepreneur de conquérir des parts croissantes de marché.
En fait Fred Rivard est avant tout un passionné de tech, une sorte de professeur Tournesol qui s’est construit sur deux ou trois grandes observations : « Il y a sur terre plus de puces électroniques que d’êtres humains », et qui possède en lui des certitudes sur l’avenir de la tech : « Bientôt tous les nouveaux systèmes (bluetooth, 5G, wi-fi) se rejoindront pour ne plus faire qu’un ». Les faits lui donnent pour l’instant raison. La tendance est en marche, les coûts ne cessent de se réduire. Ces dernières années, ils ont déjà été divisés par trois.
Devenu entrepreneur parce-que la société qui l’employait, IBM, se refusait à étendre son savoir-faire et sa puissance à des produits autres qu’informatiques, Fred Rivard a donc créé MicroEJ en 2012, une société à deux cultures : la française, celle de son fondateur, et l’américaine, celle de la ville qui abrite une des ses deux entités, Boston : « À mi-chemin entre Nantes et la Silicon Valley ».
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