À trente-neuf ans, Rémy Raisner a déjà connu le pire de ce que peut connaître un jeune entrepreneur. Dès l’âge de vingt-sept ans, il s’est trouvé, à son corps défendant, confronté à l’une des crises les plus importantes qu’ait connue le monde financier.
Rémy a fait le pari risqué de lancer sa société d’investissement immobilier en 2009, au lendemain du krach boursier de l’automne 2008. « Les trois premières années ont été une traversée du désert » se rappelle-t-il. Douze ans plus tard, sans être complètement gagné, ce pari est en passe de l’être.
Rémy, fils du très célèbre animateur-producteur de télévision des années soixante Albert Raisner, a toujours voulu et toujours su qu’il serait entrepreneur. Et ses études américaines l’ont convaincu de faire sa vie professionnelle dans ce pays, dans l’immobilier. Il a rapidement posé ses valises à New-York et n’en est jamais véritablement reparti. L’essentiel de son activité d’investisseur dans l’immobilier a pour cadre le quartier de Brooklyn, « celui qui a le plus profité du Covid ».
Combativité et ingéniosité transpirent de chacun des propos de Rémy. Ces qualités lui ont permis de vaincre deux crises et d’imposer peu à peu Raisner Group comme un acteur important de l’immobilier de Brooklyn, dans des volumes d’affaires qui peuvent aller de 1 à 100.
Mais au fil de la conversation, on découvre aussi que le personnage est beaucoup plus éclectique qu’il n’y paraît. Car Rémy est aussi journaliste à sa manière, chroniqueur sur des sujets qui, parfois, débordent de sa compétence première. Et dans des médias dont les noms font rêver bon nombre de pigistes: Huffington Post, Forbes, Le Monde… Ces expériences certes lui « aèrent l’esprit », mais contribuent aussi et surtout à faire de lui un homme multicarte. Ce qu’il voulait être quand il a débuté… Pour le cas où les crises seraient plus fortes que lui.
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