C’est au Victoria & Albert Museum à Londres que se tient à partir du samedi 16 juin, une exposition inédite sur Frida Kahlo, intitulée Making Her Self Up. Plus de 200 vêtements, accessoires et possessions intimes de sa vie d’artiste seront présentés pour la première fois en dehors du Mexique.
On connaît d’elle son nom ou son faciès marqué par son monosourcil. Mais cette exposition permettra vraiment de connaître davantage Frida Kahlo, via une collection d’objets très intimes de l’artiste mexicaine. Ces derniers étaient conservés par son époux, Diego Rivera, dans sa célèbre demeure appelée, “La Maison Bleue” et située à Mexico (devenue aujourd’hui le Musée Frida Khalo).
Tout au long de sa carrière, l’artiste gardera une santé fragile. Elle souffrait en effet depuis son plus jeune âge de poliomyélite (une maladie qui touche la mœlle épinière, NDLR), elle sera ensuite victime d’un accident de bus, qui lui laissera des séquelles graves : elle ne pourra plus utiliser ses jambes. Elle subira de nombreuses interventions chirurgicales et fera installer un miroir, juste au-dessus de son lit d’hôpital, dans le but de peindre.
Frida Kahlo a toujours exprimé sa souffrance dans ses oeuvres. Beaucoup ont toujours pensé qu’elle faisait parti du courant surréaliste mais elle l’a toujours nié, disant qu’elle ne peignait pas ses rêves mais bien sa vraie vie, aussi tragique qu’elle fut.
Claire Wilcox, la conservatrice en chef de la mode au V&A Museum de Londres, explique que cette exposition est “un symbole contre-culturel et féministe, ce spectacle offrira un aperçu puissant de la façon dont Frida Kahlo a construit sa propre identité. C’est une opportunité rare pour les visiteurs, offrant un accès unique à une archive qui n’a jamais quitté le Mexique auparavant”.
Ce sont tous les trésors de la “Maison Bleue” de la peintre que l’on pourra voir : tenues, lettres, bijoux, maquillage, pinceaux. C’est en 2004 que tous les objects qui ont été découverts dans des armoires, cinquante ans après la mort de l’artiste en 1954.
Lors de cette exposition, sera mis en avant resplandor, une coiffe en dentelle portée par les femmes de la société matriarcale de la région de Tehuantepec au Mexique, qu’elle arbore elle-même sur un autoportrait, ou encore des vêtements colorés comme les enaguas et les holanes, des jupes à volants ou des rebozos, des châles traditionnels mexicains.
Des perles de jade précolombiennes que Frida Kahlo enfilait seront également exposées aux côtés de corsets et prothèses que lui imposait son handicap et qu’elle a peint à la main.
Les visiteurs pourront voir le crayon à sourcils Ebony, toujours dans son emballage, que l’artiste utilisait pour accentuer son emblématique monosourcil, ainsi que son rouge à lèvres préféré Everything’s Rosy de Revlon. Bref, la promesse d’une immersion dans la vie d’une artiste hors du commun…