Si sa passion pour la corde à sauter a débuté pendant la pandémie, pour comprendre comment elle en est arrivée là, il est nécessaire de remonter le fil du temps. Georgina Igwe passe une partie de son adolescence à Londres. A 16 ans, elle quitte la France pour venir dans la capitale anglaise pour finir le lycée. Puis, avant d’entrer à l’université, toujours en Angleterre, la jeune femme décide de prendre une petite année sabbatique pour rentrer à Paris et travailler dans le monde de la mode. D’abord chez Adidas en 2013. Car Georgina Igwe est une passionnée de sport depuis son plus jeune âge. Il faut dire qu’avec une mère professeur de ballet et un père joueur de rugby et pratiquant l’athlétisme, elle est tombée dedans quand elle était petite. “Je me suis essayée à la gym, à l’athlétisme, à la boxe, à la danse et même au cirque”, énumère-t-elle avec un grand sourire.
Ainsi, pendant cette année sabbatique, de 2013 à 2014, la jeune femme travaille pour Adidas, mais aussi Christian Dior, Le Printemps ou encore TOD’s. Avant de finalement retraverser la Manche pour rejoindre l’équipe de l’ancien restaurant étoilé Galvin at Windows au Hilton. Sa carrière dans le monde de la restauration et de l’hôtellerie de luxe va alors débuter. Alain Ducasse at Dorchester, Bob Bob Ricard & Bob Bob Cité, Four Seasons Hotels and Resorts… et même Quintessentially, entreprise spécialisée dans les services de conciergeries haut de gamme. Six années intenses et enrichissantes professionnellement. Mais la pandémie frappe et Georgina Igwe rentre en France, le temps que la tempête passe.
C’est là qu’elle va découvrir Rushie Shah. Cet ancien cadre de la finance de la City a tout plaqué en 2015 pour se consacrer à… la corde à sauter. Un choix pas anodin, lui qui est passionné de boxe. “Il a commencé à mettre des vidéos sur Youtube et a monté ensuite son entreprise Rush Athletics en 2015”, explique Georgina Igwe, qui tombera sur certaines d’entre elles pendant le confinement. “Je suis tombée amoureuse du pouvoir de la vitesse et de la fluidité de la corde à sauter”, lance-t-elle. Elle saute dans un train en août 2020 pour assister à une rencontre avec Rushie Shah lors d’un grand meet up, réunissant de nombreux participants. “Cela a été une expérience incroyable”, se souvient la Française, qui se met plus intensément à la corde à sauter.
Ce qu’elle aime par-dessus tout, “c’est le travail mental et physique” que cette discipline nécessite. Elle commence alors à créer des mouvements, des chorégraphies. “Ce qui est génial avec la corde à sauter, c’est qu’on peut avoir différents styles, de faire beaucoup de choses”. Tomber sur les vidéos de Rushie Shah lui a changé la vie, assure-t-elle. Aujourd’hui, employée comme concierge au sein de la très luxueuse salle de sport Third Space dans le quartier de Mayfair, elle continue de développer sa passion pour la corde à sauter.
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Avec sa meilleure amie, Federica Scillufo, elles créent des chorégraphies et des nouvelles combinaisons, puis se filment et postent leurs exploits sur les réseaux sociaux. De quoi inspirer d’autres personnes à… sauter le pas. Mais Georgina Igwe reconnaît que la pratique, “le meilleur exercice cardio qui existe pour celles et ceux qui n’aiment pas courir”, n’est pas faite pour tout le monde. “Aujourd’hui, dans le monde du fitness, les gens veulent des résultats tout de suite et abandonnent vite alors qu’il ne faut pas. Il n’y a pas de honte à être frustré”. La consistance et la persévérance sont deux valeurs fondamentales pour voir des progrès, répète-t-elle.
La Française, en plus de celle de son Instagram où elle dispense ses conseils, aimerait créer une grande communauté, notamment en France, où elle essaie d’organiser des événements autour de la discipline pour la populariser davantage. “J’aime bien aller près du Sacré Cœur”, avoue-t-elle, “quand les gens testent, ils sont impressionnés, car ce n’est pas juste un cours que l’on donne, mais on offre un moment de divertissement”. Elle propose d’ailleurs, avec son amie Federica Scillufo, un rendez-vous à Londres dimanche 4 août pour celles et ceux qui voudraient s’y essayer. Pour obtenir tous les détails, il suffit de la contacter sur son compte Instagram, explique-t-elle.
En plus de ce projet en développement, Georgina Igwe, qui est dorénavant ambassadrice de la marque Rush Athletics, rêverait de pouvoir dispenser des sessions au sein de Third Space. “Il n’existe pas encore de qualification spéciale pour la corde à sauter”, regrette-t-elle. Mais elle se forme aujourd’hui à devenir personal trainer, et inclura peut-être dans ses programmes la corde à sauter. “Quand j’en fais, j’ai la joie de vivre”, confesse la Française, “c’est une discipline avec beaucoup de créativité et qui permet de s’évader”.
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