Il se nomme Gin XII car il contient 12 plantes différentes, dont 10 récoltées dans la région de Forcalquier dans les Alpes-Maritimes, connue pour sa richesse florale et là même où sont installés, depuis 1898, les Distilleries et Domaines de Provence. Après avoir conquis le marché français avec plus de 16.000 bouteilles vendues après son lancement en 2020 (et 6.000 aux Etats-Unis rien qu’en 2021), c’est au Royaume-Uni que ce nouveau gin, créé par l’entreprise française, va tenter sa chance.
“50% de notre chiffre d’affaires se fait dans l’export”, confie Antoine Robert, co-propriétaire de la distillerie, “on vend déjà notre Absinthe et nos apéritifs à base de vins au Royaume-Uni, qui est un très bon marché pour nous grâce à nos partenaires. C’était donc logique d’y lancer notre nouveau gin”. Nouveau, précise le Français, car ce n’est pas le premier du genre que les Distilleries et Domaines de Provence produisent. “On avait déjà créé un gin il y a quelques années, mais ce n’était pas forcément celui que l’on voulait. Il était très simple et était surtout fait pour être bu avec du tonic”. Cela n’avait pas pour autant empêché les demandes de production d’affluer. Mais au lieu de se contenter de cette recette, les Distilleries et Domaines de Provence ont eu envie d’apporter de la nouveauté. “On voulait donc proposer quelque chose de qualitatif”, souligne Antoine Robert.
C’est pour cela que l’œnologue de l’équipe, Hélène Rogeon, déjà créatrice de la recette du pastis Henri Bardouin, a planché pendant trois ans sur la fabrication de ce nouveau gin afin de lui donner “un goût plus floral et légèrement épicé”. Le but ? Apporter un côté typé garrigue et provençal avec un effet mentholé. “On souhaitait qu’il ait vraiment cet aspect du Sud de la France”, lance le co-proriétaire.
Créer une recette c’est bien, mais s’équiper des meilleurs outils pour la fabriquer reste essentiel. C’est pourquoi les Distilleries et Domaines de Provence se sont doté d’un nouvel alambic. “Auparavant, nous en avions un datant de plus de 70 ans”, affirme le Français, “le nouveau, qui a été dessiné par Yves, notre distillateur, a été fabriqué sur-mesure en Italie”, permettant ainsi à l’équipe de “travailler une palette infinie de saveurs”.
Sur les 12 plantes que contient le nouveau gin, 10 (dont du thym, du romarin, du basilic, de l’eucalyptus, de l’amande douce et de la menthe) proviennent ainsi de la région et sont ramassées directement par les employés ou achetées auprès des producteurs locaux. “Il fallait un certain pourcentage de plantes venant de Provence pour que nous puissions utiliser l’appellation ‘Gin de Provence’”, commente Antoine Robert, avant de préciser que les deux autres plantes proviennent d’Inde pour la Cardamone et de Côte d’Ivoire pour la Mariguette.
Le Français espère maintenant dque Gin XII, disponible puis juillet via leurs partenaires Emporia Brands, Masters of Malt et inter Gin, aura un aussi beau succès que les autres produits que les Distilleries et Domaines de Provence proposent déjà au Royaume-Uni. Quant à élargir la gamme de gins, Antoine Robert n’en est pas encore totalement convaincu. “On veut d’abord se concentrer sur celui-ci, après on verra. Ce qui est certain, c’est que proposer des nouveautés fait partie de notre ADN, et donc on envisage de travailler sur de nouvelles liqueurs et de nouveaux apéritifs à base de vin”.