Si l’on devait résumer by CHLOE. en 3 qualificatifs, ce serait : fast food, vegan et Instagram. Le rêve pour les accros sans crocs au réseau social, une hérésie pour qui pense que vegan et fast food sont antinomiques. Et pourtant, by CHLOE. réunit bien tous les ingrédients du “fast food-vegan-instagramable”. On vous dit pourquoi.
Fast food : parce que comme chez ce bon vieux Ronald, la commande se passe au comptoir auprès d’un personnel en casquette, un brin pressé. Pour les plats, toujours comme chez Ronald, on lève le nez au-dessus du comptoir où se tapent l’affiche burgers, salades, sandwiches, etc. Mais la comparaison avec Ronald s’arrête là. Car contrairement à Ronald, by CHLOE. n’utilise point de matière animale. Et na ! Du steak aux fauteuils “leather free” en passant par les serviettes en papier et les couverts, tout est garanti 100% vegan.
Vegan : ou comme indiqué sur le site internet, “plant based” à savoir sans viande, ni produits laitiers, ni oeufs, ni graisses animales, ni agents additifs, ni – last but not least – saveurs artificielles. Le décor est planté.
Instagram : parce que non pas comme chez ce bon vieux Ronald, by CHLOE. a pensé sa déco du sol au plafond. Ici, les tables et les chaises ne sont pas collantes mais collent aux tendances du moment tout comme les murs aux papiers floraux, le carrelage noir et blanc façon rétro chic et le néon “Guac save the Queen”. Lumineux, c’est le cadre parfait pour qui veut récolter des likes sur son compte.
A la carte : des salades composées de tempeh (aliment à base de soja fermenté), tofu, seitan chorizo et shiitake bacon, des burgers aux steaks de haricots ou de lentilles que l’on accompagne de frites de pommes de terre ou de patates douce, des toasts, des pâtes dont un Mac and cheese (macaronis au fromage, NDLR) qui n’est d’ailleurs pas la seule spécialité british. Pour se la jouer locale, by CHLOE. propose également un fish and chips, un roast “royal” et du toffee pudding. La carte est dense, peut-être trop. Avec les serveurs qui nous pressent de choisir, on en perd notre anglais. Mais pas notre appétit. Jamais.
Must eat : pour les amateurs de tempeh, la salade Spicy Thaï assure le show. Copieuse, la base de quinoa, kale et salade romaine est surmontée de généreux morceaux de soja marinés dans une sauce sucrée salée abricot sirracha. Gare aux papilles sensibles, elle “arrache” un peu ! Pour les inconditionnels du burger, le Guac se déguste sans couac : le steak aux haricots noirs, quinoa et patates douce est savoureux et nourrissant et matche bien avec la sauce au maïs. Les oignons, le guacamole et l’aïoli agrémentent généreusement le tout, quant au bun, on l’aurait aimé moins sec. Burger oblige, des frites des frites des frites, de patates douces s’il vous plaît, de taille fine et à la texture croustillante.
On peut faire l’impasse : les cupcakes. So 2014 et comme tout cupcake qui se respecte, évidemment décevant.
Pas testé mais intrigué : le fish and chips à base de tofu qu’on a reluqué sur le plateau de notre voisin parce qu’il avait l’air “fishtrement” croustillant et que la purée de petits pois qui l’accompagnait avait l’air de faire le poids.
On y va : avec son ami(e) (associal) scotché(e) tout le déjeuner sur le réseau dit social Instagram en mode “Alors t’en as pensé quoi ?“, “C’est publié sur Insta’”; avec ses collègues pour changer de la cantoche et des triangles de chez Prêt à Manger; cet autre ami(e) qui pense encore que les vegan ne se nourrissent que d’amour pour la nature et d’eau fraîche. Non mais allô quoi ?
Le + : le restaurant est dog’s friendly et propose deux sortes de biscuits vegan pour nos amis les animaux. Vie de chien ? A d’autres.
La note de French Morning : 3/5. C’est plutôt bon – même si en croquant son steak on ne peut s’empêcher d’en chercher la composition -, et copieux – attention à ne pas confondre vegan et healhty -, mais c’est “too much”, y compris côté tarifs. Preuve que la tendance a un coût : si vous ne la cherchez pas à tout prix, passez votre chemin.